L’Ouganda poursuit le développement de ses infrastructures routières, véritable talon d’Achille du pays. Un prêt de 30 millions de dollars (soit plus de 18 milliards de francs CFA) vient d’être débloqué par le Fonds de l’OPEP pour bitumer une portion des routes à l’est du pays.
Ce tronçon baptisé « Katine-Ochero » s’inscrit dans un vaste plan d’investissement de 325 millions de dollars visant à étendre et moderniser le réseau routier ougandais, notoirement sous-développé.
Plusieurs milliards déjà investis dans les routes ougandaises
Outre l’OPEP, ce programme pharaonique est cofinancé par la Banque Islamique de Développement (295 millions de dollars) et l’Etat ougandais (22 millions).
Pour le directeur du Fonds de l’OPEP, ce projet doit « améliorer la complexité des chaînes d’approvisionnement et la capacité d’acheminer des biens et des services » à travers le pays.
De quoi « stimuler les opportunités socio-économiques » des zones rurales, jusqu’ici enclavées faute de routes praticables.
Il faut dire que l’Ouganda accuse un sérieux retard en termes d’infrastructures, avec une densité routière 10 fois inférieure à celle de la Corée du Sud.
Un handicap majeur quand on sait que la route assure 95% du fret et 99% du trafic passagers, soit 3% du PIB ougandais.
D’où l’urgence pour les autorités d’attirer les financements étrangers afin de combler les immenses lacunes du réseau routier national.
Outre la mobilité des biens et des personnes, les retombées attendues sont également agricoles, touristiques, minières.
Bref, c’est toute l’économie ougandaise qui devrait profiter à terme de cet effort de désenclavement porté par la communauté internationale.
À condition bien sûr que les fonds soient utilisés à bon escient, et que les infrastructures réalisées soient de qualité.
Avec ses voisins kényans et tanzaniens, l’Ouganda entend aussi s’affirmer comme une plaque tournante de transport régionale grâce aux améliorations en cours.
Les routes ougandaises ont par ailleurs vocation à irriguer l’arrière-pays des ports de l’Océan Indien, dont dépendent plusieurs pays enclavés d’Afrique centrale.
Restez à jour en vous abonnant à notre chaine WhatsApp et notre canal Telegram.