Le Sénégal veut exploiter son potentiel agricole. Très dépendant des importations de céréales et d’intrants venant de la Russie et de l’Ukraine, le pays diversifie ses cultures locales et développe une politique de transformation et de conservation des aliments.
Des chercheurs de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) ont annoncé avoir mis au point et homologué huit variétés de blé dur et tendre, adaptées aux conditions climatiques du pays ; confirmant ainsi que la culture du blé est désormais possible au Sénégal.
« Les variétés de blé tendre telles que Hamat, Alioune Pendao et Dire 15 sont d’origine égyptienne et malienne », déclare Amadou Tidiane Sall, chargé de recherche et sélectionneur de blé à l’ISRA, interrogé par SciDev.Net.
Ces variétés ont été livrées au Sénégal dans les années 2010. Alors que les variétés de blé dur, telles que Haby, Amina et Dioufissa sont de la lignée de sélection du Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA), précise le chercheur.
Elles ont ensuite été testées dans les conditions agro-climatiques de la vallée du fleuve Sénégal.
« Ces variétés ont été testées en milieux paysans, pour leur qualité meunière et boulangère, mais aussi leurs caractéristiques pour la DHS (distinction, homogénéité et stabilité ».
L’homologation de ces huit variétés est l’aboutissement d’un long processus. Des centaines de variétés améliorées et traditionnelles ainsi que des lignées de sélection ont été livrées. Ensuite, testées dans deux stations expérimentales de la vallée à Fanaye au Sénégal et à Kaedi en Mauritanie, explique Amadou Tidiane Sall.
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