L’Algérie a effectué un véritable exploit puisqu’elle a laissé le Nigéria sur le carreau en devenant en 2023 le premier exportateur africain de gaz naturel liquéfié (GNL).
Et pour cause, le pays ouest-africain dominait ce marché depuis plus d’une décennie. C’est ce que l’on apprend à travers le dernier un rapport de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP).
Concrètement, avec la quantité astronomique de 12,9 millions de tonnes exportées l’année dernière, l’Algérie a enregistré une progression monstrueuse de 26,1% par rapport à 2022.
Quant au Nigéria, c’est tout l’inverse. Le pays a a vu ses exportations de GNL chuter de 9,9%. La Turquie, la France, l’Italie, l’Espagne et la Chine figurent parmi les principaux clients du GNL algérien.
Cette progression fulgurante s’explique par la forte demande émanant des pays européens, dans un contexte de diversification des approvisionnements suite à l’invasion russe de l’Ukraine.
L’Algérie, grâce à sa position stratégique et à ses réserves estimées à près de 2 400 milliards de m3, s’impose désormais comme un partenaire énergétique fiable pour le Vieux Continent.
L’Afrique bientôt fer de lance de la production de gaz naturel
Outre l’Algérie et le Nigeria, le continent africain compte cinq autres pays exportateurs de GNL : l’Égypte, l’Angola, le Cameroun, le Mozambique et la Guinée équatoriale.
Ensemble, ces sept producteurs représentent 15,5% des capacités mondiales de production de ce carburant prisé pour son faible impact environnemental.
L’avenir s’annonce donc prometteur pour le marché africain du GNL, porté à la fois par l’accroissement de la demande en Europe et en Asie, mais également par la volonté de plusieurs pays de développer leurs infrastructures gazières.
Le Nigeria projette ainsi de doubler ses capacités d’ici 2027.
Le continent recèle en outre d’importantes réserves encore inexploitées, notamment au large des côtes mozambicaines. Selon la Chambre africaine de l’énergie, les découvertes gazières en Afrique pourraient atteindre 201 600 milliards de mètres cubes dans les années à venir, consolidant son rôle d’acteur incontournable sur le marché mondial du GNL.
Pour certains experts, le Vieux Continent devrait même devenir le deuxième hub gazière de la planète, juste derrière le Moyen-Orient.
De quoi rebattre les cartes énergétiques mondiales et offrir à l’Afrique de nouvelles perspectives économiques, à condition de mettre en place une gouvernance responsable et équitable de ces ressources.
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