Le géant allemand TUI Group accélère son déploiement en Afrique avec de nouveaux hôtels. Sept établissements viennent rejoindre son réseau continental. Cette expansion, annoncée lundi 24 novembre 2025, porte à 106 le nombre total d’hôtels que le groupe de Hanovre exploite sur le continent. Avec plus de 34 000 chambres réparties dans neuf pays africains.
Quatre établissements ont ouvert en Afrique du Nord durant le mois de novembre. En Égypte, trois structures se sont installées sur les rives de la mer Rouge. Le TUI Magic Life Redsina Sharm el Sheikh compte 521 chambres et propose des piscines à débordement ainsi qu’une école de plongée. Les deux hôtels JAZ Royal Palmariva et JAZ Palmariva Beach, avec respectivement 505 et 339 chambres, complètent cette offre à Makadi Bay. Bref, des infrastructures qui visent surtout les familles et les couples en quête de séjours balnéaires.
En Tunisie, le groupe a misé sur une formule différente. Le Mora Sahara Tozeur, situé à l’orée du désert dans l’ouest du pays, propose 93 chambres et des villas dispersées. L’établissement se trouve à proximité des palmeraies de Tozeur, une région connue pour son architecture traditionnelle en briques. Un choix stratégique pour attirer une clientèle en recherche d’authenticité et de dépaysement.
En Gambie, TUI a inauguré son premier hôtel de la marque Blue. Le TUI Blue Tamala comprend 140 chambres réservées exclusivement aux adultes. Situé à Serrekunda, sur un front de mer privé, l’établissement fonctionne avec un système de panneaux solaires pour la production d’eau chaude. Une approche qui reflète la volonté du groupe d’intégrer des solutions énergétiques dans ses nouvelles structures.
Deux autres hôtels doivent ouvrir à Zanzibar début 2026. Le Jaz Amaluna, également réservé aux adultes, proposera 211 chambres sur la plage d’Uroa. Le Riu Palace Swahili comptera 500 chambres. Ces ouvertures porteront la présence de TUI en Afrique de l’Est à un niveau inédit pour le groupe.
Peter Krueger, membre du comité exécutif de TUI, a expliqué que cette expansion vise à atteindre de nouveaux segments de clientèle issus de marchés émergents. Le groupe cherche à diversifier son offre entre les destinations balnéaires classiques et des propositions orientées vers le tourisme culturel ou naturel. Enfin, une stratégie qui répond à l’évolution des attentes des voyageurs européens.
Le continent africain attire de plus en plus de visiteurs internationaux. L’Afrique a accueilli 74 millions de touristes en 2024, dépassant de 7% les chiffres de 2019 et de 12% ceux de 2023, selon ONU Tourisme. La région d’Afrique du Nord enregistre une hausse particulièrement marquée avec une progression de 22% par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. Le Maroc, la Tunisie et l’Égypte bénéficient directement de cette dynamique portée par une meilleure connectivité aérienne et des politiques facilitant l’obtention de visas.
TUI Group, qui rassemble des tours opérateurs, 1 200 agences de voyage, plus de 400 hôtels, 18 navires de croisière et cinq compagnies aériennes, dispose désormais d’un maillage significatif sur le continent. Le groupe avait déjà 76 hôtels en Afrique du Nord avant cette nouvelle phase d’expansion. Les récentes ouvertures confirment une volonté de consolider cette présence tout en explorant de nouveaux territoires en Afrique de l’Ouest et de l’Est.
Cette offensive intervient dans un contexte de forte reprise du tourisme mondial. Les dépenses touristiques internationales ont atteint 1 600 milliards de dollars en 2024, dépassant les niveaux d’avant la crise sanitaire. Les voyageurs européens, principale clientèle de TUI, recherchent des destinations offrant un bon rapport qualité-prix et une diversité d’expériences. L’Afrique répond à ces deux critères, d’où l’intérêt croissant des grands groupes hôteliers pour le continent.
TUI n’a pas communiqué sur le montant total investi dans ces sept nouveaux établissements. Le groupe travaille avec des partenaires locaux comme JAZ Hotel Group en Égypte pour accélérer son développement. Cette approche par coentreprises permet de réduire les coûts d’implantation tout en bénéficiant d’une connaissance approfondie des marchés locaux.