Ce mercredi 14 février 2024, l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis, par la cour d’appel de Paris, dans le cadre de l’affaire dite « Bygmalion » portant sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
L’ancien chef de l’Etat (2007-2012) a fait savoir dans la foulée qu’il saisissait la cour de cassation afin de tenter d’obtenir une décision de justice qui lui serait plus favorable.
« Monsieur Nicolas Sarkozy est pleinement innocent, il a pris acte de cette décision, il a décidé de se pourvoir en cassation. Il maintient donc son combat, sa position dans cette affaire », a commenté Vincent Desry, avocat de l’ancien président de la République.
Neuf autres personnes condamnées
Pour rappel, en septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris avait déjà reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’avoir largement dépassé le plafond légal des dépenses et l’avait condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de campagne.
Le tribunal avait demandé que cette peine soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique. Nicolas Sarkozy avait fait appel et avait été rejugé du 8 novembre au 7 décembre dernier. Son avocat avait plaidé la relaxe.
Dans ce dossier, les investigations ont révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne (près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions) un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP, sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings.
Outre Nicolas Sarkozy, treize autres personnes avaient été condamnées dans cette affaire « Bygmalion » en première instance à des peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison, dont une partie avec sursis. Neuf d’entre elles avaient fait appel.
Elles ont été condamnées à des peines de un an de prison avec sursis à deux ans de prison dont dix-huit mois avec sursis, précisant que les six mois ferme à effectuer pourraient aussi être aménagés.
La cour d’appel a également prononcé des peines d’inéligibilité à hauteur de cinq ans pour six d’entre eux et des interdictions de gérer une société pendant cinq ans pour deux autres.
Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’Etat n’était pas mis en cause pour le système de fausses factures.
(Avec AFP)
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