On en sait un peu plus sur les raisons pour lesquelles le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui font partie de l’AES doivent accélérer la création d’une monnaie commune.
Selon les propos de cet analyste socio-économique nigérien relayés par Sputnik, c’est la condition sine qua non de la souveraineté monétaire et économique, par conséquent du développement économique et social.
« Côté Niger, la croissance économique sera soutenue par la vente de produits pétroliers, de l’or et de l’uranium », souligne Issoufou Boubacar Kado Magagi. Il rappelle que le PIB du Niger devrait croître de 7,9% cette année, selon les prévisions du FMI.
Cependant, cette croissance sera possible « à condition d’une utilisation rationnelle des ressources financières mobilisées et des cadres », d’après lui.
En effet, les récents accords avec le FMI permettent au Niger de débloquer l’équivalent de 41 millions de dollars pour couvrir entre autres les besoins de financement extérieur du pays.
M.Magagi déplore pourtant qu’« aucun changement qualitatif » ne survienne alors que Niamey est lié par des accords avec le FMI et la Banque mondiale depuis plus de 60 ans.
« Notre balance de paiements est toujours déficitaire à cause de la gestion douteuse du FCFA imposé par la France », complète-t-il.
De tout ce qui précède, il parvient à la conclusion que les trois pays de l’AES (Mali, Burkina Faso et le Niger) doivent impérativement tourner dos au FCFA et accélérer la création d’une monnaie commune.