Le dimanche 15 décembre 2024, à Abuja, les douze pays qui restent attachés à la CEDEAO ont proposé six mois de réflexion supplémentaires aux trois pays de l’AES à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui veulent quitter l’organisation sous-régionale.
On en sait un peu plus sur les avantages pour l’AES composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso de quitter la CEDEAO.
Au micro de Christophe Boisbouvier, Gilles Yabi, fondateur de Wathi s’est prononcé sur le retrait acté de ces États de l’instance régionale.
Ci-dessous, l’intégralité de ses propos sur la question :
Vendredi dernier, les trois pays de l’AES ont déclaré que leur départ de la CEDEAO était irréversible. Quel est pour eux l’avantage de quitter l’instance ?
C’est le fait de se soustraire à des obligations liées au protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO. Donc, de ne pas être lié, par exemple, à l’obligation d’organiser à un moment donné des élections.
Peut-être même [de ne pas être lié] au principe qui avait été instauré par l’Union africaine, à savoir que les chefs d’État qui arrivent par coup d’État militaire, même si ceux-là se maintiennent pendant la transition, ne soient pas autorisés à se présenter au terme de ces transitions.
Donc, en sortant de la CEDEAO, ils se libèrent de toutes les obligations, de tous les principes qui sont censés gouverner l’espace de la région.