Depuis son retour à Washington, Donald Trump imprime une nouvelle orientation à la politique africaine des États-Unis. L’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso, retient désormais l’attention des responsables américains.
Plusieurs délégations se sont rendues récemment à Bamako, Ouagadougou et Niamey pour présenter des pistes de coopération.
L’échange de ressources naturelles contre un appui militaire figure au centre de ces propositions. Cette dynamique confirme que le Sahel reste un terrain de compétition entre grandes puissances.
Selon Deutsche Welle, la présidence Trump souhaite renouer un dialogue direct avec les dirigeants sahéliens.
Des conseillers proches de la Maison-Blanche ont évoqué la possibilité d’un appui matériel aux forces locales, comprenant la livraison d’armements et d’équipements adaptés à la lutte antiterroriste.
Des contacts exploratoires auraient aussi porté sur l’éventuel recours à des sociétés de sécurité américaines, solution permettant à l’exécutif de limiter les contraintes parlementaires.
En contrepartie, Washington espère garantir un accès privilégié aux minerais stratégiques de la région, en particulier l’uranium, l’or et d’autres métaux recherchés par les industries technologiques.
La logique est claire : soutenir les autorités locales dans leur guerre contre les groupes armés, tout en obtenant des débouchés pour l’économie américaine.
Pour les capitales sahéliennes, la promesse de moyens militaires supplémentaires représente une incitation forte, même si elle suppose d’accepter un nouvel équilibre dans leurs relations internationales.
Selon la même source, ces initiatives s’apparentent à une tentative de combler le retrait progressif de certaines puissances occidentales.
La perspective d’un engagement américain renouvelé montre la volonté de Washington de rester présent dans une région considérée comme stratégique pour la sécurité mondiale.
Ce repositionnement pourrait s’accompagner d’accords économiques parallèles, par exemple dans les secteurs de l’énergie ou des télécommunications, qui offrent des marges de coopération nouvelles.
Les intentions américaines ne se limitent pas au domaine militaire. Des discussions ont porté sur des projets de développement, incluant des infrastructures de transport et de production énergétique.
Cette diversification permettrait d’ancrer durablement la relation entre Washington et les États sahéliens, en l’étendant au-delà des seuls enjeux sécuritaires.
Certains analystes évoquent même la possibilité d’accords commerciaux préférentiels, susceptibles d’attirer davantage d’investisseurs privés.