Les dirigeants de l’AES, Tiani, Goïta et Traoré unissent leurs efforts pour impulser un changement structurel au service des populations.
Réunis en visioconférence le vendredi 11 juillet 2025, les présidents de transition du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont pris une décision stratégique de grande portée.
À l’occasion de la 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de l’Autorité de Développement Intégré du Liptako-Gourma (ALG), le Général Abdourahamane Tiani, le Général Assimi Goïta et le Capitaine Ibrahim Traoré ont entériné la transformation de l’ALG en une véritable Agence de développement au service de la Confédération des États du Sahel (AES).
Cette session, présidée par le chef d’État nigérien, a marqué une étape charnière dans l’évolution des mécanismes de développement dans cet espace sahélien en pleine mutation.
L’objectif est de rationaliser les structures existantes, gagner en efficacité opérationnelle et accélérer l’impact concret des projets sur les populations locales.
Dans son allocution, le Président malien Assimi Goïta a souligné que cette transformation n’est pas une simple formalité administrative.
Elle répond à une exigence politique et géopolitique : adapter les instruments de coopération aux réalités actuelles du Sahel, confronté à des défis multiples allant de l’insécurité chronique à l’urgence de développement.
Il a insisté sur la nécessité de réaménager les structures existantes plutôt que d’en créer de nouvelles, afin de limiter les charges budgétaires et de maximiser l’efficience.
Parmi les décisions phares adoptées :
- le maintien du siège de l’ALG à Ouagadougou,
- la désignation prochaine d’un administrateur provisoire,
- la réalisation d’un audit préalable,
- et une échéance fixée au 31 décembre 2025 pour finaliser le processus de transformation.
Les ministres de tutelle et les experts des trois pays sont désormais chargés d’élaborer des propositions concrètes pour redéfinir la forme institutionnelle et les missions de cette nouvelle agence.
Il ne s’agit pas d’une restructuration symbolique, mais d’une volonté affirmée d’accélérer le développement régional, dans une logique de souveraineté assumée.
En optant pour cette transformation, les dirigeants de l’AES veulent capitaliser sur l’expérience historique de l’ALG tout en la dotant de moyens, de missions et d’une gouvernance en phase avec les ambitions de la Confédération.
Il s’agit de passer d’un cadre administratif traditionnel à une entité d’exécution dynamique, capable de piloter des projets de terrain en lien direct avec les besoins des populations.
Les Chefs d’État ont conclu la session sur une note de convergence et de détermination, en renouvelant leur engagement pour l’intégration régionale, la souveraineté collective et la solidarité des peuples du Liptako-Gourma.
En toile de fond, leur ambition est de transformer l’AES en un espace de développement durable et autonome, où les décisions politiques s’accompagnent de résultats tangibles pour les citoyens.