Gros coup dur pour les pays de l’AES à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces trois pays pourraient permettre un gros financement venant de la Belgique et du Luxembourg à cause de l’insécurité et des tensions diplomatiques qui règnent dans ces pays.
Si ces trois pays arrivaient à perdre ces financements, ce sera un énorme coup dur pour des secteurs comme l’agriculture, l’éducation et l’investissement privé.
La Belgique privilégie les partenariats avec 14 pays et territoires dans le cadre de sa coopération bilatérale avec d’autres gouvernements : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la Cisjordanie et la bande de Gaza, la Guinée, le Mali, le Maroc, le Mozambique, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal et la République-Unie de Tanzanie.
Les trois pays de l’AES se tournent vers leurs ressources minières
Que ce soit le Mali, le Niger ou le Burkina Faso, c’est au nom de la souveraineté nationale que cette politique de mainmise sur les ressources de ces pays est mise en œuvre, selon les autorités.
Le Burkina Faso a souligné dans son décret que l’acquisition des cinq mines au profit de l’Etat « s’inscrit dans le cadre de la politique de souveraineté de l’Etat, en matière de ressources minières, afin d’en optimiser l’exploitation au profit de la population ».
Pour sa part, le Niger a indiqué que la nationalisation de SOMAIR « va permettre une gestion plus saine et plus durable de la société et par conséquent, la jouissance optimale des richesses issues des ressources minières par les Nigériens ».
Et les autorités militaires du Mali de réitérer que la nationalisation des ressources minières permet au pays d’affirmer sa souveraineté sur ses richesses naturelles, augmenter les revenus de l’Etat et favoriser un développement plus inclusif et local.
Les dirigeants militaires de l’AES incriminent également les codes et les contrats miniers qui seraient en défaveur de leur pays. Ces codes miniers comprennent notamment l’attribution des permis, les droits et obligations des sociétés minières, la régulation et le contrôle, la protection de l’environnement et les retombées économiques pour les pays.
C’est surtout sur le dernier point que les trois pays accusent les multinationales. Sur ce point, l’exploitation des ressources minières devraient profiter aux pays par le biais des revenus fiscaux, des redevances et de la participation des Etats qui évoquent un manque de transparence.
« Depuis quelques décennies, des voix s’élèvent pour dénoncer les conditions d’exploitation des ressources africaines, mais cela a rarement trouvé écho auprès des différents dirigeants successifs malgré les actions des acteurs de la société civile. Il a fallu l’avènement de ces pouvoirs de « transition » pour que le sujet soit sérieusement pris en main par les dirigeants », fait remarquer Badi Haidara, Statisticien et Expert en Mines.