Loin de la France, le Niger, pays membre de l’AES, va acheter de puissants drones turcs d’un rayon d’action de 6.500 Km.
C’est une étape importante que s’apprête à franchir les Forces Armées Nigériennes (FAN) avec l’acquisition des Aksungur, de fabrication turque.
Cette acquisition stratégique s’accompagne d’un programme de formation intensif, puisque six pilotes et six opérateurs de charge utile nigériens ont déjà été préparés à la manipulation de ces engins sophistiqués par la prestigieuse Turkish Airlines Flight Academy.
Selon les informations de l’ancien député et panafricaniste Abdourahamane Oumarou, cette formation pointue a totalisé 330 heures de théorie, 318 sorties d’entraînement et 280 heures de vol effectif.
Le drone Aksungur, dont le coût unitaire est estimé entre 15 et 20 millions d’euros, se distingue par des performances impressionnantes qui devraient considérablement accroître le potentiel opérationnel de l’armée du Niger.
Il affiche une vitesse de croisière oscillant entre 180 et 250 km/h, une capacité d’emport considérable de 750 kg, permettant l’intégration de missiles et d’autres armements, et une autonomie de vol exceptionnelle atteignant jusqu’à 40 heures.
Équipé de six points d’emport et doté d’un rayon d’action de 6 500 km, le drone Aksungur surpasse largement en portée le célèbre Bayraktar TB2 (limité à 150 km) et rivalise avec l’Akinci (6 000 km), tout en offrant une endurance en vol supérieure à ce dernier (24 heures).
Après avoir chassé la France, le Niger qui fait partie de l’AES entend renforcer son armée avec de puissants drones turcs afin de mener des interventions ciblées avec une autonomie inédite.
Cette acquisition représente un atout majeur pour les Forces armées nigériennes, renforçant significativement leurs capacités de surveillance étendue du territoire.