L’Alliance des États du Sahel (AES) est née en septembre 2023, quand le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont choisi de forger un lien de solidarité face aux défis sécuritaires et politiques qu’ils traversaient.
Après une période d’éloignement marqué, les relations entre les États-Unis et le Mali semblent connaître un regain d’attention.
Rudy Atallah, conseiller de Donald Trump pour la lutte contre le terrorisme, a rencontré le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop. Ce rendez-vous symbolise une ouverture nouvelle, où les deux pays évoquent un échange renouvelé et pragmatique autour des questions sécuritaires.
Rudy Atallah a déclaré que les États-Unis disposent « d’équipements adéquats, de connaissances et de forces » pour aider le Mali à faire face aux menaces terroristes qui déstabilisent la région.
Si le Mali manifeste la volonté de coopérer, les Américains sont prêts à mobiliser leurs moyens pour accompagner la lutte antiterroriste, bien que les modalités concrètes restent à définir.
Un tournant stratégique pour le Mali au sein de l’AES
Cette main tendue américaine intervient à un moment crucial pour le Mali, qui occupe une place centrale dans l’Alliance des États du Sahel.
Alors que cette alliance, née d’un besoin d’autonomie régionale et d’une certaine méfiance envers les institutions ouest-africaines traditionnelles, cherche à asseoir son influence, le soutien potentiel de Washington pourrait modifier les équilibres.
Le Mali, confronté à une insécurité grandissante, pourrait voir dans ce partenariat une opportunité de renforcer ses capacités opérationnelles, tout en conservant sa souveraineté politique.
L’arrivée d’un acteur international aussi puissant que les États-Unis dans le paysage sahélien soulève des questions sur l’avenir de l’alliance et sur la nature exacte de cette coopération.
Pour le Mali, il ne s’agit pas seulement d’obtenir des équipements ou des formations, mais de construire un partenariat qui équilibre l’autonomie régionale avec l’efficacité opérationnelle. Cette évolution pourrait aussi influencer la perception des autres membres de l’AES, ainsi que celle de leurs voisins et partenaires internationaux.