Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé vouloir quitter la CEDEAO en janvier 2024.
Une décision qui pourrait donc être effective début 2025. Une décision politique, mais qui aurait nécessairement des implications économiques.
Dans la région, les acteurs économiques font leur lobbying pour maintenir les liens avec leurs partenaires de l’AES et leur maintien dans la Cédéao.
6,7 millions de Ouest-Africains vivaient dans un autre pays que le leur au sein même de la Cédéao en 2020, selon l’ONU.
Un grand nombre vivent ainsi en dehors de chez eux pour travailler et l’une des premières destinations est la Côte d’Ivoire. La situation est scrutée par le Dr Vaflahi Méité, directeur général de la diplomatie économique au ministère des Affaires étrangères ivoirien.
« Pour la Côte d’Ivoire, les pays de l’AES, ce sont nos frères et nos clients naturels. Jusqu’à une époque récente, la plupart des importations des pays de l’AES se faisaient à travers le port d’Abidjan. Et ça, ça ne va pas changer », assure-t-il.
Le diplomate se veut optimiste. « Il y a des ressortissants de ces pays qui vivent en Côte d’Ivoire et qui sont très nombreux.
Il y a beaucoup de Maliens, beaucoup de Burkinabè, beaucoup de Nigérians qui vivent en Côte d’Ivoire. Donc, au-delà des aspects politiques, les peuples restent, les peuples font toujours des affaires ensemble », souligne-t-il.
De façon globale, le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO va impacter la libre circulation des personnes et des biens entre ces États membres de l’AES et l’institution régionale.