Le Mali prend une longueur d’avance sur ses partenaires de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Burkina Faso et le Niger, en renforçant ses liens avec la Russie.
Et pour cause, le président malien Assimi Goïta et son homologue russe Vladimir Poutine ont signé plusieurs accords de coopération lors d’une visite officielle au Kremlin le 24 juin 2025. Ces partenariats concernent principalement l’exploitation des ressources naturelles, l’énergie et la logistique.
Il n’est plus à rappeler que l’Alliance des États du Sahel regroupe trois pays : le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cette alliance politique et militaire vise à renforcer la coopération entre ces nations ouest-africaines.
Cependant, le Mali devient le premier membre de l’AES à concrétiser des accords majeurs avec la Russie, devançant ainsi ses voisins que sont le Burkina Faso et le Mali.
Vladimir Poutine n’a pas manqué de souligner les perspectives prometteuses de cette coopération renforcée.
« Nous avons désormais des perspectives intéressantes dans plusieurs secteurs, y compris l’exploitation des ressources naturelles, l’énergie, la logistique et la coopération humanitaire », a déclaré le président russe. Cette déclaration révèle l’ampleur des domaines couverts par ces nouveaux accords.
Les relations entre le Mali et la Russie ne datent pas d’hier. Les deux pays entretiennent des liens diplomatiques depuis 65 ans.
Plus de 10 000 cadres maliens ont été formés en Russie au cours de cette période. Cette coopération historique facilite aujourd’hui l’approfondissement des relations bilatérales entre Bamako et Moscou.
La rencontre au Kremlin s’est déroulée selon un protocole officiel rigoureux. Les deux chefs d’État ont d’abord eu un entretien en tête-à-tête.
Ensuite, une séance de travail élargie aux délégations des deux pays a permis d’examiner les détails des accords. Cette méthode diplomatique garantit une négociation approfondie des termes de coopération.
Plusieurs secteurs stratégiques bénéficient de ces nouveaux partenariats. Le commerce bilatéral occupe une place centrale dans les discussions.
L’économie, les investissements et l’éducation figurent également parmi les priorités. Par ailleurs, la sécurité et l’aide humanitaire constituent des axes importants de collaboration entre les deux nations.
Le président Goïta a exprimé sa satisfaction concernant les résultats obtenus. « Notre coopération couvre de nombreux secteurs. Grâce à ce partenariat, nous avons enregistré des résultats tangibles », a-t-il affirmé.
L’énergie représente un enjeu majeur pour le Mali et ses partenaires de l’AES. La Russie possède une expertise reconnue dans ce domaine, notamment dans les hydrocarbures et l’énergie nucléaire. Cette coopération énergétique pourrait permettre au Mali de réduire sa dépendance vis-à-vis d’autres partenaires traditionnels.
L’exploitation des ressources naturelles constitue un autre pilier de ces accords. Le Mali dispose de nombreuses richesses minières, notamment l’or et d’autres métaux précieux. L’expertise russe dans l’extraction minière peut considérablement améliorer la valorisation de ces ressources nationales maliennes.
Au final, cette avancée du Mali au sein de l’AES pourrait inciter le Niger et le Burkina Faso à intensifier leurs propres démarches diplomatiques avec la Russie.