AES : le Burkina Faso, le Niger et le Mali posent un acte qui ne va pas plaire à la France et aux autres puissances militaires occidentales

Création de l'AES : la très grosse erreur de la CEDEAO et de l'Occident ; ils pouvaient l'éviter

Crédits photo : X / Compte officiel du Colonel Assimi Goïta

L’Alliance des États du Sahel (AES) composée du Burkina Faso, du Niger et du Mali a posé un acte qui ne va pas plaire à la France et aux autres puissances militaires occidentales.

Lors de son discours à l’ONU le dimanche 22 septembre 2024, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a accusé l’Ukraine de soutenir les groupes terroristes au Sahel et a exhorté le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités.

 « La Confédération des Etats du Sahel, que le Mali préside, dénonce et condamne fermement le soutien ouvert et assumé du Gouvernement de la République d’Ukraine au terrorisme international, en particulier au Sahel », a-t-il déclaré.

Il a appelé le Conseil de sécurité à intervenir pour empêcher ces actions subversives qui, selon lui, menacent la stabilité des pays de la région. « Nous demandons au Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités face à ce choix délibéré de l’Ukraine, afin de prévenir ces actions subversives qui menacent notre stabilité », a-t-il insisté.

Dans son discours, le ministre malien des Affaires étrangères a profité pour présenter brièvement la situation sécuritaire dans son pays. Il a rappelé que face au terrorisme, le Mali avait « fondé beaucoup d’espoir sur les forces internationales déployées sur le terrain ». Malheureusement, le ministre fait constater qu’après 10 ans, cette solution n’est pas concluante.

Le Mali a donc décidé de prendre son destin en main et de trouver les solutions par lui-même. Le Gouvernement malien a renforcé les capacités des forces de défense et de sécurité, permettant ainsi des « progrès tangibles » dans la reconquête de l’intégrité nationale et la protection des populations. Il a par ailleurs remercié tous les pays qui ont exprimé leur solidarité au peuple malien suite à la double attaque survenue à Bamako le 17 septembre dernier.

Il faut passer aux actes…

Abdoulaye Diop a exhorté la communauté internationale à passer de la parole aux actes. S’appuyant sur la Déclaration du Conseil de sécurité du 20 septembre 2024, il a lancé un appel pressant pour que les auteurs, financiers et commanditaires d’actes terroristes soient traduits en justice. Au nom de l’AES, il a également réclamé la cessation de l’instrumentalisation des groupes terroristes visant à déstabiliser des États souverains.

Cet acte posé par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tous membres de l’AES est de nature à défier la France et les autres puissances militaires occidentales qui sont des soutiens inconditionnels de l’Ukraine.