AES : l’Algérie ne s’arrête pas au rappel de ses ambassadeurs ; le pays décide de fermer…

Gonflée à bloc, l'Algérie vise le Maroc

Crédits photo : Pexels / @enginakyurt

Les tensions entre l’Algérie et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont atteint un nouveau degré.

En effet, après les rappels respectifs des ambassadeurs, le pays du Maghreb a décidé d’accélérer le pas.

Concrètement, ce lundi 7 avril 2025, l’Algérie a annoncé sa décision de fermer immédiatement son espace aérien à tout appareil ou aéronef en provenance ou à destination du Mali.

C’est ce qui a été rendu public à travers le communiqué du ministère de la Défense lu à la télévision nationale ce même lundi.

« En raison des violations répétées par l’État malien de notre espace aérien, le gouvernement algérien a décidé de fermer ce dernier à la navigation aérienne en provenance ou à destination de l’État malien, et ce à partir d’aujourd’hui, le 7 avril 2025 », a indiqué le ministère, sans donner d’autres précisions.

Cette décision intervient dans un contexte déjà explosif entre l’Algérie et les trois pays constitutifs de l’AES – Mali, Niger et Burkina Faso.

La crise a éclaté après qu’Alger a abattu le 1er avril ce qu’elle considère comme un drone malien ayant violé son espace aérien près de la ville frontalière de Tin-Zaouatine.

Le ministère algérien des Affaires étrangères affirme d’ailleurs qu’il s’agit de « la troisième violation en quelques mois » de son espace aérien par un appareil malien.

Bamako conteste formellement cette version, assurant que le drone a été détruit sur le territoire malien « suite à une action hostile préméditée du régime algérien ».

Selon les autorités maliennes, l’épave aurait été localisée à 9,5 km au sud de la frontière algérienne, solidifiant ainsi leur position dans ce contentieux frontalier.

La solidarité au sein de l’AES s’est immédiatement manifestée, le Burkina Faso et le Niger exprimant leur soutien au Mali.

L’Algérie n’a pas manqué de critiquer cet « alignement inconsidéré » qu’elle qualifie de réaction aux « thèses fallacieuses du Mali ».

La question reste désormais de savoir si cette crise diplomatique entre l’Algérie et l’AES pourra trouver une issue négociée ou si d’autres mesures de rétorsion viendront encore aggraver les tensions dans cette région déjà fortement déstabilisée par les menaces terroristes et les défis climatiques.

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