Les pays de l’AES, l’Alliance des États du Sahel, ne veulent simplement pas retourner au sein de la CEDEAO.
Même si le Président sénégalais, Diomaye Faye entreprend des démarches pour les convaincre de regagner l’institution sous-régionale, la décision des pays de l’Alliance semble « irréversible ».
Les pays de l’AES n’ont simplement pas digéré le fait que la CEDEAO décide de leur fermer les frontières alors que cela n’était inscrit dans aucun texte.
« Nos pays ont été illégalement sanctionnés. On a fermé nos frontières. Nous l’avons dit et nous le disons, il n’y a pas de base légale à la fermeture des frontières de nos pays.
Je ne dis pas que la CEDEAO ne doit pas nous suspendre puisque la suspension des instances de la CEDEAO est prévue par les textes. Mais la fermeture des frontières pour ne prendre que cet exemple, cela n’existe dans aucun texte. Je pense qu’ils auraient dû réfléchir à ça : à quel peuple avons-nous à faire face ?
Est-ce que les Maliens, les Burkinabés et les Nigériens, il suffit de leur dire ça pour qu’ils se laissent marcher dessus ? », a déclaré Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires Étrangères lors d’une intervention.
Selon le chef de la diplomatie malienne, les dirigeants de la CEDEAO ont clairement sous-estimé les capacités des peuples de ces trois pays.
« Quand on traite avec les peuples, il faut apprendre sa leçon à la maison parce que la plus grosse erreur, en tout cas de notre côté a été la décision de faire une intervention militaire au Niger », a-t-il martelé.
À en croire Abdoulaye Diop, même si la fermeture des frontières était une décision illégale et avait fait mal, l’option d’une intervention militaire au Niger a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
« Il faut que les gens s’asseyent et comprennent réellement qu’on atteint un point de rupture par rapport à cette question. Notre communiqué était très clair. Nous avons dit que nous nous retirons sans préavis et que ce retrait était irréversible », a-t-il souligné.
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