AES : la France à nouveau malmenée par le Niger

Chassée du Mali, du Burkina Faso, du Niger, la France fait une promesse inattendue

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Les relations entre la France et le Niger, pays membre de l’AES, se détériorent davantage, mettant en lumière les défis croissants auxquels fait face l’hexagone dans la région sahélienne.

L’Alliance des États du Sahel (AES), comprenant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, semble renforcer sa position contre la France, avec Niamey en fer de lance de cette offensive diplomatique.

La récente diffusion par la Radiotélévision du Niger (RTN) d’un reportage accusateur envers la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française illustre cette dynamique.

Les allégations portent sur une prétendue implication de la France dans des « projets subversifs » contre le Niger, incluant le soutien à des réseaux terroristes.

Ces accusations ont trouvé un écho important sur les réseaux sociaux, alimentant un sentiment anti-français déjà présent.

Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de reconfiguration des alliances dans la région. Depuis le coup d’État de juillet 2023 au Niger, qui a renversé le président Mohamed Bazoum, allié de la France, les relations entre Paris et Niamey se sont considérablement dégradées.

La junte militaire, dirigée par le général Abdourahamane Tiani, semble déterminée à affirmer son indépendance vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale.

Le geste du Niger et la position de l’AES, des casse-têtes pour la France

Pour l’hexagone, ces développements représentent véritablement un défi majeur. La DGSE, pilier de la France pour le renseignement à l’étranger, voit en effet son influence et ses capacités opérationnelles remises en question dans une région cruciale pour la sécurité internationale.

La perte de relais locaux et la méfiance croissante des autorités nigériennes compliquent considérablement la collecte de renseignements et la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Face à ces accusations, la diplomatie française a choisi pour l’instant la voie du silence, considérant ces allégations comme de la « provocation ».

Cependant, cette stratégie de non-réponse soulève des questions sur la capacité de la France à maintenir son influence dans la région et à contrer efficacement la propagande anti-française.

L’AES, en consolidant sa position contre la France, aujourd’hui par le biais du Niger, semble vouloir ainsi redéfinir les équilibres géopolitiques dans le Sahel.