AES : grâce à la Russie, les pays membres vont réaliser un exploit difficile pour la plupart des membres de la CEDEAO

AES Russie

Crédits photo : AIB / DR


Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) vont réaliser un exploit que les membres de la CEDEAO trouvent difficile grâce à la Russie.

En effet, les pays membres de l’AES que sont le Burkina Faso, le Niger et le Mali vont obtenir des satellites à haute altitude.

Pour ce faire, l’AES va avoir recours à l’expertise de la société russe Glavkosmos.

Cette collaboration spatiale est le fruit d’un accord initié le 1ᵉʳ novembre 2024 avec le géant russe à Niamey, capitale du Niger.

Ce faisant, l’accord avec la Russie marque un tournant stratégique pour l’AES qui s’affirme désormais comme l’un des précurseurs dans le domaine spatial en Afrique de l’Ouest.

Le projet, d’une ampleur sans précédent, prévoit le déploiement de trois satellites complémentaires : un satellite de communication, un de télédétection et un radar de sécurité.

Cette constellation satellitaire représente bien plus qu’une simple avancée technologique ; elle incarne la volonté d’émancipation technologique de ces nations sahéliennes, dans un contexte géopolitique en pleine mutation.

L’originalité de cette initiative réside dans son approche souverainiste. Le ministre nigérien de la Communication, Sidi Mohamed Raliou, insiste sur l’importance du contrôle local : les infrastructures seront implantées sur le sol africain, avec un centre de commandement principal et des stations secondaires réparties dans chaque pays membre.

Cette architecture décentralisée garantira une gestion autonome des données satellitaires, crucial pour des territoires aussi vastes que le Sahel.

L’accord avec Glavkosmos révèle une stratégie bien pensée. En attendant la mise en orbite de leurs propres satellites, les pays de l’AES pourront bénéficier de solutions transitoires à travers la location d’équipements similaires.