Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger (membres de l’AES) ont exprimé ce mardi 1er juillet 2025 à Séville leur reconnaissance au Maroc et au roi Mohammed VI.
Cette déclaration officielle salue les efforts marocains pour le développement économique et social de l’Afrique, notamment dans la région sahélienne.
Cette prise de position s’est déroulée en marge de la 4ème Conférence internationale des Nations Unies sur le financement du développement (FfD4) à Séville.
Les chefs de la diplomatie de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont unanimement salué les initiatives royales marocaines. Ils les qualifient de structurantes pour l’avenir des pays enclavés d’Afrique de l’Ouest.
L’Initiative Royale Atlantique constitue le cœur de cette reconnaissance. Ce projet vise à ouvrir l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique.
Les ministres de l’AES considèrent cette initiative comme un levier stratégique majeur pour l’intégration régionale et la transformation des économies sahéliennes.
Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, a particulièrement mis en avant l’importance de ce projet. Il décrit cette initiative lancée par le Maroc comme une « aubaine » pour les pays de l’AES (le Mali, le Burkina Faso, le Niger) et le Tchad.
En effet, elle leur permettrait de rompre avec leur enclavement géographique et d’accéder directement aux flux du commerce international. Cette ouverture représente un enjeu crucial pour ces pays sans accès à la mer.
L’enclavement signifie qu’un pays n’a pas d’accès direct à l’océan. Cette situation complique les échanges commerciaux et augmente les coûts de transport des marchandises. L’Initiative Atlantique marocaine pourrait résoudre ce problème structurel pour les pays sahéliens.
Le ministre burkinabè, Karamoko Jean-Marie Traoré, a qualifié le Maroc d’acteur pionnier de la coopération Sud-Sud.
Il rappelle que les premiers projets de développement intra-africains financés par un pays africain ont été initiés par le Royaume du Maroc. Cette approche de coopération entre pays du Sud représente une alternative aux partenariats traditionnels avec les pays développés.
La coopération Sud-Sud désigne les échanges économiques, techniques et financiers entre pays en développement. Cette approche permet d’éviter la dépendance vis-à-vis des pays riches et de créer des solutions adaptées aux réalités locales.
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a établi un lien direct entre développement et sécurité. Il affirme que l’accès aux marchés internationaux, via le projet marocain, constitue un facteur de stabilité pour des régions confrontées au terrorisme et au sous-développement chronique.
« Il n’y aura pas de développement sans sécurité, d’où l’urgence de s’attaquer aux racines du terrorisme », a-t-il déclaré.
Pour rappel, la Conférence de Séville, qui se déroule jusqu’au 3 juillet, réunit plus de 50 chefs d’État et de gouvernement. Les dirigeants des principales institutions financières internationales ainsi que 4 000 représentants de la société civile y participent également.
Le Maroc y est représenté par une délégation de haut niveau qui porte un plaidoyer en faveur d’un nouvel équilibre financier mondial au service de l’Afrique.