AES : fabrication d’armes, de munitions, de véhicules militaires et explosifs, le Mali veut devancer la Côte d’Ivoire et…

AES : fabrication d'armes, de munitions, de véhicules militaires et explosifs, le Mali veut devancer la Côte d'Ivoire et...

Crédit Photo : DR

Le Mali, pays membre de l’AES, veut devancer la Côte d’Ivoire et entend fabriquer ses propres armes, munitions, véhicules militaires et explosifs.

L’objectif du Mali qui veut dépasser la Côte d’Ivoire est clair : produire localement armes, munitions, véhicules militaires et explosifs, afin de rompre avec la dépendance historique aux fournisseurs étrangers et de consolider la capacité du Mali à « prendre son destin en main », comme l’affirment les autorités.

Les Forces Armées Maliennes (FAMa) pourront mieux faire face aux menaces, notamment celles des groupes terroristes actifs dans le nord et le centre du pays. L’enveloppe globale consacrée à l’ensemble du PAG, estimée à 1600 milliards Cfa, souligne l’ampleur de cette ambition nationale.

Au plan « Renforcement des capacités », le processus de montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMa) inclut non seulement la production d’armements locaux, mais aussi une augmentation significative des effectifs militaires par des vagues continues de recrutement. Cette expansion est jugée « indispensable pour le contrôle effectif du territoire et la conduite des opérations ».

Une initiative qui est directement liée aux défis sécuritaires que rencontre le Mali. Dans ce sens, le PAG 2025-2026 consacre une part significative de son budget à la défense et à la sécurité, avec 24,84% des affectations budgétaires dédiées.

C’est une traduction concrète de la « priorité absolue » accordée à la sécurité du territoire et des populations. Le PAG prévoit également la construction de nouveaux camps militaires dans des villes stratégiques comme Bougouni et Nioro du Sahel (la pose de la première a eu lieu le vendredi dernier), renforçant le maillage sécuritaire du pays.

L’industrie militaire malienne pourrait devenir un fournisseur clé pour le Burkina Faso et le Niger. Deux pays de l’Alliance qui développent également une industrie d’armements.

En développant ainsi leurs propres capacités de défense et en s’appuyant sur des « partenariats diversifiés et mutuellement bénéfiques », les pays de l’Alliance cherchent à mettre fin à « toute forme d’ingérence » et à affirmer leur « dignité retrouvée ».

Malgré les avantages évidents, ce projet d’industrialisation de l’armée présente également des défis pour sa mise en œuvre. Car la construction d’une telle industrie militaire nécessite des investissements massifs et la formation de personnel qualifié.

 Le triptyque « Investissements-Formation-Gouvernance » reflète cette équation pour la création aboutie d’une industrie militaire. La mise en place de cette industrie militaire requiert aussi un encadrement juridique en termes de RSE pour que l’usine veille à aligner sa production sur les normes internationales et environnementales pour éviter toute dérive ou catastrophe.

Un autre défi est l’impact économique par la création d’emplois spécialisés et le développement de compétences techniques propres qui pourraient stimuler l’économie nationale, au-delà de l’aspect sécuritaire. Ce projet pourrait véritablement stimuler l’économie nationale grâce au PAG qui compte dans son viseur l’amélioration du système éducatif pour développer les compétences techniques nécessaires à cette industrie et à d’autres secteurs.

En conclusion, ce projet d’industrie militaire tourne une page historique pour les Fama en leur faisant oublier toutes ces années d’inopérationnalisation factuelle dans lequel état elles avaient été longtemps maintenues avant qu’aujourd’hui n’arrive ; et ce, malgré une loi d’orientation militaire votée en leur faveur, et des budgets alloués pour leurs équipements. Mais, qui ont fini là où la justice malienne tente encore de démêler les ficelles de cette scabreuse affaire.

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