Après deux mois d’absence, le retour du Mali, un pays membre de l’AES sur le marché s’est soldé par un succès retentissant. L’État a mobilisé un total de 32,99 milliards de FCFA (50,29 millions d’euros) auprès des acteurs financiers régionaux.
Ce montant dépasse confortablement l’objectif initial de 30 milliards de FCFA, illustrant un appétit marqué des investisseurs pour la signature malienne.
L’opération a enregistré un niveau de souscription élevé, avec des offres atteignant 45,84 milliards de FCFA. Ce chiffre se traduit par un taux de couverture de 152,8%, témoignant de la forte confiance accordée aux titres émis par le Mali. Le taux d’absorption s’est établi à 71,99%.
Cette levée de fonds a été orchestrée à travers l’émission simultanée de Bons assimilables du Trésor (BAT) à 364 jours et de deux Obligations assimilables du Trésor (OAT) de maturités respectives de 3 et 5 ans.
Dans le détail, l’émission de BAT à court terme (364 jours) a permis de lever 22,2 milliards de FCFA, affichant un taux marginal de 8,86% et un taux de rendement moyen pondéré de 9,63%.
Les OAT ont également rencontré un accueil favorable : 4,17 milliards de FCFA ont été mobilisés sur la maturité 3 ans, avec un prix marginal de 9 200 FCFA et un rendement moyen pondéré de 9,22%.
L’OAT à 5 ans a, quant à elle, permis de lever 6,62 milliards de FCFA, avec un prix marginal de 9 251 FCFA et un rendement moyen pondéré de 8,11%.
L’analyse de la provenance des offres révèle une concentration des investissements au sein de cinq des huit États membres de l’UMOA.
AES : le Mali s’est distingué comme le principal souscripteur
Le Mali s’est distingué comme le principal souscripteur avec 17,41 milliards de FCFA, suivi de la Côte d’Ivoire (10 milliards FCFA), de la Guinée-Bissau (3 milliards FCFA), du Bénin (2,16 milliards FCFA) et du Burkina Faso (0,3 milliard FCFA).
Cette opération financière réussie est perçue comme un signal positif pour l’économie malienne. Elle met en lumière la confiance renouvelée des investisseurs régionaux dans la capacité du pays à honorer ses engagements et pourrait faciliter de futures mobilisations de fonds dans des conditions similaires, soutenant ainsi les ambitions de développement du Mali.