AES : cette sortie d’Assimi Goïta va faire mal à la France

AES : après le Burkina Faso, la Russie porte un coup dur au Mali

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Dans une déclaration qui risque de faire grincer des dents à la France, le colonel Assimi Goïta, président du Mali, a dressé un bilan positif de l’Alliance des États du Sahel (AES) un an après sa création.

Cette alliance, regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, semble avoir insufflé une nouvelle dynamique dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, remettant en question l’efficacité de la présence militaire française antérieure.

Le président Assimi Goïta affirme que depuis la formation de l’AES, les forces de défense et de sécurité des trois pays ont enregistré « d’importantes victoires sur le terrain », affaiblissant considérablement les groupes armés terroristes.

Cette déclaration intervient dans un contexte où la France a été contrainte de retirer ses troupes de ces pays, suite à des tensions diplomatiques croissantes et une montée du sentiment anti-français.

Le leader malien souligne que ces avancées ont été réalisées malgré des défis majeurs, notamment face à des adversaires supposément soutenus par des États tiers.

Il pointe du doigt l’Ukraine, l’accusant ouvertement de soutenir le terrorisme au Sahel, une allégation qui ajoute une dimension géopolitique complexe à la situation régionale.

Cette rhétorique de succès militaire post-départ français semble être un message tacite à l’ancienne puissance coloniale. En mettant en avant les progrès réalisés sans l’aide de la France, Assimi Goïta cherche à démontrer la capacité de l’AES à gérer leur sécurité de manière autonome.

Cependant, le président malien reconnaît que la lutte contre le terrorisme est loin d’être terminée. Il insiste sur la nécessité de poursuivre sans relâche les efforts pour défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté des États membres de l’AES.

Cette sortie d’Assimi Goïta intervient à un moment crucial des relations franco-africaines. Elle met en lumière le changement de paradigme en cours dans la région du Sahel, où les anciennes alliances sont remises en question au profit de nouvelles formes de coopération régionale.

Pour la France, ces déclarations représentent un défi à sa politique sahélienne et à son influence dans la région. Elles soulèvent des questions sur l’efficacité de son engagement militaire passé et sur sa capacité à maintenir son influence dans une région en pleine mutation géopolitique.

En fin de compte, cette situation illustre la complexité des enjeux sécuritaires au Sahel et la nécessité pour tous les acteurs, régionaux et internationaux, de repenser leurs approches dans la lutte contre le terrorisme et pour la stabilité de la région.