Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, réunis au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), ont franchi une nouvelle étape dans leur coopération en adoptant une politique culturelle commune.
Cette politique vise à promouvoir les identités culturelles partagées par ces trois nations à travers l’organisation d’événements artistiques d’envergure, la dynamisation du secteur artisanal et la mise en place d’un circuit touristique intégré.
En mettant en avant leur richesse culturelle, ces pays entendent renforcer leur cohésion et donner une nouvelle impulsion à leur développement socio-économique.
La signature de ces accords a eu lieu en marge de la 21e édition du « Ségou’Art Festival sur le Niger » , qui, pour la première fois, a été couplée au lancement de la Semaine de la fraternité de l’AES, un événement réunissant des participants venus de 30 pays et attirant près de 350 000 visiteurs.
Les chefs d’État de l’AES et leurs ministres chargés de la Culture ont souligné que l’héritage culturel commun dépasse les frontières héritées de la colonisation et constitue un levier fondamental pour renforcer les liens entre les peuples.
La politique culturelle commune met ainsi en avant la nécessité de valoriser les pratiques traditionnelles, les expressions artistiques locales et l’artisanat, qui représentent à la fois des symboles identitaires et des opportunités économiques.
La mise en place de manifestations culturelles labellisées AES permettra non seulement de préserver et de promouvoir ces richesses, mais aussi d’encourager les échanges entre artistes et artisans des trois pays.
De plus, la création d’un circuit touristique intégré vise à attirer un public plus large, contribuant ainsi à la dynamisation de l’économie locale et à la valorisation du patrimoine matériel et immatériel de la région.
Les ministres de la Culture des trois pays de l’AES ont insisté sur le rôle central de la culture
Ils considèrent que le développement d’une politique culturelle commune est une réponse aux défis sécuritaires et sociaux qui affectent la région, en renforçant le sentiment d’appartenance et la solidarité entre les populations.
‘’Nos peuples, bien que divisés par des frontières héritées de la colonisation, partagent une histoire commune, des pratiques sociales similaires et un riche patrimoine culturel », a déclaré le ministre burkinabè de la Culture, Gilbert Ouédraogo.
L’ambition affichée est donc de transformer la culture en un moteur de développement durable, en favorisant une meilleure coopération entre les institutions culturelles des trois États et en garantissant une plus grande visibilité aux créateurs locaux sur la scène internationale.