AES – CEDEAO : le Burkina Faso, le Mai et le Niger acceptent de…

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Crédits photo : Sputnik

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger regroupés dans l’Alliance des États du Sahel (AES) acceptent de coopérer avec la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme.

Cette décision est un véritable changement diplomatique après le retrait controversé des trois pays de l’organisation ouest-africaine en janvier 2025.

Les consultations entre l’Alliance des États du Sahel (AES), devenue la Confédération des États de l’Alliance du Sahel et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont tenues jeudi 22 mai 2025 à Bamako.

AES – CEDEAO : un premier rapprochement accepté par le Burkina Faso, le Mali et le Niger

Les ministres des Affaires étrangères de l’AES et le Président de la Commission de la CEDEAO ont participé à ces discussions historiques. Ces échanges constituent les premières négociations directes depuis la création de l’Alliance du Sahel.

Les deux parties ont adopté un relevé des conclusions des consultations en vue du lancement officiel des négociations entre l’AES et la CEDEAO. Ce document conjoint consulté par l’agence Anadolu confirme la volonté mutuelle d’engager un dialogue constructif malgré les tensions passées.

Durant ces consultations, plusieurs thématiques ont été abordées. Les aspects politiques, diplomatiques, administratifs et institutionnels figuraient au programme.

De même, les questions juridiques, sécuritaires et de développement économique et social ont fait l’objet de discussions approfondies.

L’AES et la CEDEAO ont rappelé la volonté commune des Chefs d’État de privilégier l’intérêt supérieur des populations ouest-africaines.

Par conséquent, ils s’engagent à sauvegarder les acquis de l’intégration sous-régionale, notamment la libre circulation des personnes et des biens. Cette mesure restera en vigueur jusqu’à la conclusion de nouveaux accords entre les parties.

La coopération sécuritaire constitue le point central de ces négociations. L’AES et la CEDEAO ont exprimé une préoccupation commune concernant la détérioration de la situation sécuritaire régionale.

Face à cette menace, elles ont convenu de l’urgence de créer les conditions nécessaires à une coopération efficace dans la lutte contre le terrorisme. Cette décision répond aux défis sécuritaires majeurs auxquels fait face le Sahel.

Les deux parties ont salué l’esprit de fraternité et de responsabilité qui a caractérisé ces premiers échanges.

Elles ont convenu de poursuivre ces consultations en gardant constamment à l’esprit les intérêts des populations ouest-africaines. Cette approche pragmatique privilégie le bien-être des citoyens sur les considérations politiques.

Le contexte de ces négociations remonte à janvier 2024, lorsque le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait « sans délai » de la CEDEAO.

Les trois pays accusaient l’organisation de ne plus répondre aux aspirations de leurs peuples. Ils reprochaient également à la CEDEAO d’être devenue « une menace pour ses États membres » sous l’influence de puissances étrangères.

Les griefs portaient principalement sur l’absence d’assistance dans la lutte contre le terrorisme. Même lorsque les trois pays ont décidé de « prendre leur destin en mains », la CEDEAO leur a imposé des « mesures illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables », selon leurs déclarations officielles.

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