Invitée à réintégrer la CEDEAO, la Confédération des États de l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso, a fait une annonce. Il s’agit de la circulation des personnes au sein de son espace territorial.
Les ressortissants des pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont désormais feu vert pour entrer, circuler, résider, s’établir et sortir des territoires de l’AES sans obligation de visa. Cette mesure entre en vigueur dans le respect des textes nationaux de chaque État membre de l’AES.
Cette initiative vise à renforcer l’intégration régionale et à favoriser les échanges humains et économiques dans la sous-région ouest-africaine.
Elle intervient dans un contexte particulier, marqué par la décision des trois États de se retirer de la CEDEAO tout en affirmant leur volonté de maintenir des relations de coopération avec les pays de l’organisation régionale. Les ministres des Affaires étrangères de l’AES ont réitéré que ce retrait était « irréversible », tout en prônant des relations constructives avec les nations voisines.
La mesure s’étend également aux moyens de transport. Les véhicules particuliers et commerciaux immatriculés dans un pays de la CEDEAO pourront circuler librement sur le territoire de l’AES, conformément aux règlements locaux.
Cette disposition devrait simplifier les échanges commerciaux et encourager les activités économiques transfrontalières.
Cependant, les États membres de l’AES se réservent le droit de refuser l’entrée à toute personne jugée inadmissible, en vertu de leurs lois et règlements nationaux. Ce garde-fou vise à garantir la sécurité et l’ordre sur leur territoire tout en maintenant une ouverture régionale.
Cette décision de l’AES marque une volonté claire de promouvoir une intégration africaine renouvelée, malgré les tensions avec la CEDEAO.
En facilitant la libre circulation des ressortissants ouest-africains, l’AES montre son engagement envers la solidarité et la coopération sous-régionales.
Cette mesure, bien accueillie par de nombreux observateurs, pourrait servir de modèle pour repenser la mobilité et l’intégration dans d’autres parties du continent africain.
Les prochains mois permettront d’évaluer l’impact de cette initiative sur les échanges économiques et humains au sein de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que sur les relations entre l’AES et la CEDEAO.