Le 17 et 18 mars 2025, les 3 pays de l’AES à savoir, le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont successivement claqué la porte de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), une organisation mise en place par les pays ayant en commun la langue française.
Les trois pays de l’AES à travers des notes diplomatiques officielles ont prévenu les responsables de l’institution francophone de leur décision de quitter définitivement l’OIF dont ils sont membres fondateurs.
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali tous dirigés par des militaires ont été suspendus de plusieurs organisations internationales et sous régionales pour dit-on avoir ‘mis fin brutalement’ au processus démocratique en cours dans ces pays.
Qu’est-ce qui motive le départ des trois pays de l’AES de l’OIF?
Niamey qui a été le premier a claqué la porte de l’OIF, a motivé son retrait, par un acte de souveraineté en réaction à sa suspension par l’instance francophone à la suite du coup d’état du 26 juillet 2023.
Après le Niger, c’est le Burkina Faso, puis le Mali qui ont déclaré quitter l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), mardi 18 mars 2025.
Tous les trois se sont appuyés sur leur suspension et ce qu’ils ont qualifié de ‘politique du deux poids -deux mesures.
Les trois pays de l’AES ont été suspendus comme la Guinée pour des motifs de renversement de régime démocratique, mais le dernier cité a été réintégré en octobre 2024.
Du reste sur la question, dans sa note, Bamako fera remarquer que depuis l’avènement de la transition l’OIF, au lieu d’accompagner le Mali dans la réalisation des aspirations légitimes de son peuple, s’est illustrée par l’application sélective des sanctions et le mépris pour la souveraineté du Mali.
« Par conséquent, le Mali ne peut demeurer membre d’une organisation aux agissements incompatibles avec les principes constitutionnels qui guident l’action publique du pays fondés sur la souveraineté de l’État, le choix souverain du peuple et la défense de ses intérêts« , indique la lettre de retrait envoyée à la France qui est « président en exercice » de l’OIF.
L’organisation, par l’entremise de son porte-parole, Oria Vande Weghe, déplore cette sortie de ces pays tout en respectant leur choix même si elle n’est pas surprise par cette décision.