L’AES pourrait bientôt trouver un nouveau soutien Afrique de l’Ouest en la personne d’un membre de la CEDEAO : le Ghana.
En effet, le Ghana a récemment fait connaître son intention de renforcer ses liens avec l’Alliance des États du Sahel (AES).
Cette prise de position a été communiquée lors d’une rencontre historique entre Alfred Mahama, émissaire du président élu du Ghana John Dramani Mahama et le président malien Assimi Goïta le 2 janvier 2025.
Il faut savoir que ce rapprochement intervient dans un contexte régional particulièrement tendu, marqué par le retrait du trio de l’AES (le Mali, le Burkina Faso et le Niger) de la CEDEAO dont fait encore partie le Ghana.
Pourquoi un tel rapprochement entre le Ghana et le trio de l’AES ?
Le Ghana, traditionnellement considéré comme un pilier de stabilité démocratique dans la région, a surtout pour ambition de renforcer sa coopération en matière de sécurité avec l’AES.
La démarche ghanéenne s’inscrit donc dans une vision de sécurité régionale, alors que le Sahel continue de faire face à des défis majeurs, notamment la menace terroriste et les crises humanitaires.
En tendant la main à l’AES, le Ghana affirme ainsi sa volonté de contribuer activement à la stabilisation de la région, tout en maintenant un équilibre délicat avec ses engagements au sein de la CEDEAO.
L’invitation officielle adressée au général Goïta pour l’investiture de John Dramani Mahama le 7 janvier à Accra symbolise d’ailleurs cette nouvelle orientation diplomatique.
Cette initiative diplomatique ghanéenne pourrait ouvrir la voie à un nouveau chapitre dans les relations entre l’AES et le pays membre de la CEDEAO.
Le maintien par les pays de l’AES de certaines mesures de coopération, comme la suppression des visas pour les ressortissants de la CEDEAO, laisse entrevoir des possibilités de dialogue et de rapprochement, malgré les divergences persistantes sur des questions fondamentales comme les sanctions économiques et l’influence française dans la région.