AES : après son départ de la CEDEAO, ce pays lance l’exploitation du plus grand gisement de lithium au monde

mine lithium Mali

Crédit photo : Tera news

Alors que la CEDEAO se prononçait sur les envies de départ de l’AES, un pays membre de ce dernier, le Mali, inaugurait la toute première mine de lithium en Afrique de l’Ouest.

Concrètement, les autorités du Mali ont procédé, ce dimanche 15 décembre 2024, à l’inauguration de la toute première mine de lithium d’Afrique de l’Ouest.

Située à Goulamina, à 150 kilomètres de Bamako, elle devrait véritablement booster l’économie du pays, mais aussi créer de nombreux emplois.

L’importance de cette mine a d’ailleurs été prouvée par la présence du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goita, qui a présidé la cérémonie.

Une mine de lithium qui va rapporter gros au Mali

Il faut savoir que le site de Goulamina, jusqu’alors considéré comme le plus important gisement de lithium inexploité au monde, recèle des réserves prouvées de 52 millions de tonnes de minerai, garantissant une exploitation sur au moins deux décennies.

Les projections de production sont ambitieuses, avec une première phase visant 506 000 tonnes annuelles de spodumène, pour atteindre ultimement 726 000 tonnes par an.

Notons que cette réalisation, fruit d’un investissement de 500 millions de dollars, s’inscrit dans un contexte de réorganisation majeure du secteur minier malien.

Le nouveau code minier national, imposant une participation étatique entre 20% et 35%, a conduit à une restructuration significative de l’actionnariat. Ainsi, l’État malien va énormément gagner dans l’exploitation de la mine. Toutefois, il ne sera pas seul.

Le groupe chinois Ganfeng Lithium, ayant racheté les parts de l’australien Leo Lithium pour 342,7 millions de dollars, devient l’acteur principal aux côtés de l’État malien.

Au final, les retombées économiques attendues demeurent considérables pour le Mali. Les estimations prévoient, en effet, des revenus annuels de 110 à 115 milliards de FCFA pour l’État, auxquels s’ajoutent les bénéfices indirects liés à la sous-traitance locale, évalués à 250 milliards de FCFA annuels.