Après sa sortie de la CEDEAO, avec ses compères de l’AES, le Burkina Faso veut devenir, à l’instar du Brésil et de la Chine par le passé, un pays émergent.
Le président burkinabè Ibrahim Traoré a en effet déclaré ce lundi 9 juin 2025 que son pays peut rapidement passer du statut de nation sous-développée à celui de pays émergent.
Cette transformation rappelle l’ascension économique spectaculaire du Brésil et de la Chine dans les décennies passées.
Depuis le palais présidentiel de Ouagadougou, le capitaine Traoré a livré un message d’espoir lors de la montée des couleurs nationales.
« Nous pouvons quitter cette situation de sous-développement et très vite devenir un pays émergent », a-t-il affirmé avec conviction. Il faut savoir que cette déclaration intervient alors que l’AES cherche sa voie après la rupture avec la CEDEAO.
L’événement revêt une dimension symbolique toute particulière. Et pour cause, pour la première fois, l’hymne de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel a résonné au palais présidentiel burkinabé. Cette cérémonie marque officiellement l’entrée du Burkina Faso dans une nouvelle ère post-CEDEAO, aux côtés du Mali et du Niger.
Devenir comme le Brésil ou la Chine, une ambition solide du Burkina Faso, membre de l’AES, après son retrait de la CEDEAO
Le président burkinabé fonde ses espoirs sur les richesses naturelles exceptionnelles de son pays.
« Notre pays est riche. Riche de sa valeur humaine, riche de ses valeurs morales, mais surtout riche de son sous-sol », a-t-il expliqué. Ces ressources convoitées constituent selon lui la clé de la transformation économique nationale.
Cependant, Traoré dénonce l’exploitation actuelle insuffisante de ces richesses. « Rien n’a encore commencé en termes d’exploitation des ressources naturelles et de rétributions au niveau des masses populaires », a-t-il confié.
Le modèle chinois et brésilien inspire clairement la vision burkinabé. Ces deux géants ont réussi leur mutation économique en exploitant intelligemment leurs ressources naturelles et leur potentiel humain.
Le Brésil a transformé son agriculture et son industrie minière, tandis que la Chine a révolutionné son secteur manufacturier.
La stratégie de l’AES repose sur une approche collective régionale. Cette confédération créée en septembre 2023 mutualise les efforts du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Ensemble, ces pays sahéliens veulent combattre les menaces sécuritaires tout en développant leurs économies.
« Nous pouvons changer le visage de notre pays », a conclu le président Traoré. Cette détermination post-CEDEAO pourrait effectivement transformer le Burkina Faso en futur pays émergent africain.