Quelques mois après la sortie de la CEDEAO avec ses homologues de l’AES (le Burkina Faso et le Niger), le Mali va organiser le prochain sommet de l’Alliance des États du Sahel. Pour rappel, le premier sommet avait eu lieu en juillet 2024.
Au cours du prochain sommet, le président Assimi Goïta présentera le bilan de sa présidence.
Cette annonce intervient après la sortie définitive des trois pays de la CEDEAO validée par cette dernière fin janvier 2025. Il faut savoir que la CEDEAO est une organisation qui rassemble quinze pays d’Afrique de l’Ouest pour favoriser les échanges économiques.
Cependant, les dirigeants de l’AES ont confirmé leur retrait « irrévocable » de cette institution en juillet 2024. Ils reprochent notamment à la CEDEAO d’avoir imposé des sanctions économiques contre leurs pays.
Sommet de l’AES : une rencontre importante pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger après avoir quitté la CEDEAO
Ce sommet malien permettra d’évaluer les progrès réalisés depuis la création de l’AES. En effet, cette Alliance vise principalement à renforcer la sécurité dans la région du Sahel. Cette zone géographique fait face à de nombreuses attaques terroristes qui perturbent la vie quotidienne des populations.
D’ailleurs, la coopération militaire entre les trois pays a déjà donné des résultats concrets. La libération de Kidal au Mali illustre parfaitement cette collaboration renforcée.
En outre, les dirigeants ont créé une force militaire commune lors du premier sommet de juillet 2024 à Niamey. Cette force unifiée des États du Sahel coordonne les opérations contre les groupes terroristes. Elle mutualise les moyens humains et matériels des trois armées nationales.
Néanmoins, l’AES ne se limite pas aux questions sécuritaires. Les chefs d’État ont également adopté un traité créant une confédération. Une confédération est une union d’États qui gardent leur indépendance tout en partageant certaines compétences. Cette nouvelle structure couvre de nombreux secteurs comme l’agriculture, l’éducation ou les transports.
Par ailleurs, les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont décidé de créer une Banque d’investissement de l’AES qui sera déconnectée de la CEDEAO. Cette institution financière permettra de financer les projets communs de développement. Ils ont aussi prévu un Fonds de stabilisation pour soutenir les populations en difficulté.
La communication constitue pareillement un enjeu de taille pour cette nouvelle Alliance. Les dirigeants veulent développer une stratégie d’information efficace. Ils souhaitent utiliser davantage les langues locales dans les médias publics. Cette approche vise à mieux expliquer aux populations les actions de l’AES.
Sur le plan diplomatique, l’AES mise sur une coordination renforcée. Les trois pays veulent « parler d’une seule voix » dans les négociations internationales. Cette unité leur permet de peser davantage face aux autres organisations régionales.