Après son départ de la CEDEAO, l’Alliance des États du Sahel (AES) devenue la Confédération des États du Sahel, formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, accélère le pas pour atteindre l’autonomie.
En effet, le groupe a mis un coup d’accélérateur ce vendredi 23 mai 2025 à Bamako avec la mise en place de sa Banque confédérale pour l’investissement et le développement.
Les Premiers ministres du Mali et du Niger, accompagnés du ministre burkinabè de l’Économie, ont participé à cette première rencontre ministérielle dédiée au pilier « Développement » de l’AES.
La réunion s’est tenue au Centre international de conférences de Bamako, confirmant la volonté des trois nations de concrétiser leur vision d’autonomie financière.
La Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES) constituera l’instrument central de cette nouvelle architecture économique.
Cette institution financière vise à assurer un financement autonome des projets structurants dans la région sahélienne.
Par ailleurs, elle soutiendra un développement durable adapté aux réalités locales des 78 millions d’habitants de la confédération.
Le Dr Aboubakar Nacanabo, chef de la délégation burkinabè, s’est félicité pour cette émergence institutionnelle.
Selon lui, ce cadre permettra de positionner le Sahel comme un acteur majeur dans le concert des nations africaines et mondiales. Cette déclaration témoigne des ambitions géopolitiques de l’AES au-delà de ses frontières.
Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a appelé à un engagement renforcé autour de ce projet commun.
De son côté, le général Abdoulaye Maïga, chef du gouvernement malien, a évoqué une nouvelle page de l’histoire partagée que les générations futures liront avec fierté. Ces déclarations soulignent la dimension historique accordée à cette initiative par les dirigeants sahéliens.
Cette rencontre intervient dans un contexte particulier où le Burkina Faso, le Mali et Niger, sous la bannière de l’AES, sont retirés effectivement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fin 2025.
Confrontés à des défis sécuritaires et institutionnels similaires, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont transformé leur Alliance des États du Sahel en levier de développement endogène.
L’AES s’articule autour de quatre fondements stratégiques : la sécurité collective, l’intégration économique, la souveraineté financière et l’identité culturelle et éducative.
Le général Maïga a conclu en affirmant que la création de l’Alliance des États du Sahel sonne comme un coup d’accélérateur dans le cœur de tous les Panafricains.