Après le départ des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), cette institution ouvre ses portes aux trois Etats sahéliens à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
En effet, en dépit du retrait de Ouagadougou, Bamako et Niamey de l’organisation sous régionale, le GIABA entend préserver sa coopération avec les trois pays.
Le Comité ministériel du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), institution spécialisée de la CEDEAO, propose aujourd’hui au Burkina Faso, au Mali et au Niger partis de l’organisation ouest africaine, un statut d’États non-membres afin de conserver leur coopération.
En effet, le GIABA a officiellement donné son feu vert pour l’adhésion du Burkina Faso, du Mali et du Niger, rapporte l’Agence de presse africaine (APA).
Le vendredi 19 juillet 2025, le Comité ministériel du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest, s’est réuni en session extraordinaire à Accra, la capitale du Ghana.
Lors de cette rencontre de haut niveau, la question de l’adhésion de l’AES à l’institution en dépit du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO a notamment été au cœur des échanges.
À l’issue de la rencontre, le GIABA a approuvé l’intégration des trois pays sahéliens en tant que membres non-CEDEAO.
»Le GIABA, organe spécialisé de la CEDEAO en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, ouvre ainsi une nouvelle voie d’intégration à ces pays, dans un contexte régional marqué par l’insécurité et la nécessité d’une coopération renforcée », peut-on lire dans le communiqué publié à l’issue de la rencontre.
Une décision qui doit encore être entérinée
Selon l’Agence de presse africaine (APA), « la décision du GIABA sera transmise pour validation au Conseil des ministres de la Cédéao et à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, qui avait déjà désigné une troïka ministérielle pour accompagner le président de la Commission dans les discussions entamées avec l’AES en mai à Bamako ».
Pour rappel, le GIABA a été créé en 2000 par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO en vue de renforcer la prévention contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la sous région.