Après leur départ de la CEDEAO, le Burkina Faso, le Mali et le Niger rassemblés dans l’Alliance des États du Sahel (AES) organisent pour la première fois les jeux du groupe.
Du 21 au 28 juin 2025, Bamako accueillera, en effet, les premiers Jeux de la Confédération des États du Sahel.
Cette compétition sportive inédite réunit le Mali, le Burkina Faso et le Niger (tous trois membres de l’AES), quelques mois après leur sortie officielle de la CEDEAO.
Le ministre malien de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, a officialisé cette annonce le 30 mai dernier.
Ces jeux marquent la volonté des trois pays de renforcer leurs liens par le sport. Ils témoignent également de leur détermination à construire une coopération régionale alternative.
La compétition rassemble huit disciplines sportives variées.
Le football occupe une place centrale avec la catégorie U17, particulièrement populaire auprès des jeunes. Le football oppose deux équipes de onze joueurs qui tentent de marquer des buts avec un ballon rond.
Les arts martiaux sont pareillement mis à l’honneur avec le judo, sport de combat où les adversaires tentent de se projeter au sol, le karaté qui privilégie les coups de poing et de pied, le kung-fu wushu art martial chinois aux mouvements fluides, et le taekwondo sport coréen axé sur les coups de pied.
Les sports traditionnels africains trouvent, eux aussi, leur place dans cette programmation. La lutte traditionnelle, héritée des cultures sahéliennes, oppose deux combattants qui cherchent à faire tomber leur adversaire.
Le bras de fer, épreuve de force entre deux personnes qui se tiennent par la main, complète ces disciplines.
Enfin, le tir à l’arc, sport de précision où les participants visent une cible avec des flèches, enrichit ce programme diversifié.
L’initiative dépasse facilement le simple cadre d’une compétition sportive. Elle s’inscrit dans une démarche politique de consolidation des liens entre les trois nations.
L’unité de l’Alliance s’est récemment concrétisée par l’adoption d’un hymne officiel. Le 9 juin 2025, les trois présidents ont simultanément procédé à son exécution solennelle dans leurs capitales respectives.
Cette cérémonie symbolique fait écho à celle du 3 mars dernier, lors de la première levée coordonnée du drapeau de l’AES.
Au Burkina Faso, le président Ibrahim Traoré a profité de cette occasion pour encourager ses compatriotes. Il affirme que son pays possède les ressources nécessaires pour devenir émergent.
« Nous pouvons quitter cette situation de sous-développement et très vite devenir un pays émergent », a-t-il déclaré. Le dirigeant burkinabè mise sur l’exploitation des richesses naturelles pour transformer l’économie nationale.