Après le Burkina Faso, la Russie pourrait porter un coup dur au Mali, membre de l’AES.
En effet, le groupe Wagner semble sur le point de faire leurs adieux aux « nouveaux Généraux » qui dirigent au bord du fleuve Djoliba, à Bamako.
Depuis leur arrivée au Mali, les mercenaires russes du groupe Wagner ont entretenu une coopération fragile avec l’armée malienne.
Bien que la contribution du groupe Wagner soit significative, les résultats escomptés n’ont pas été pleinement atteints. Initialement perçue comme un atout stratégique dans la lutte contre le terrorisme et les groupes rebelles, cette collaboration montre aujourd’hui des signes de fracture inquiétants, affirme Linfodrome.
Des messages postés sur Telegram par des combattants russes déployés au Mali révèlent un malaise croissant. Ils auraient exprimé leur frustration face à ce qu’ils qualifient de « manque de professionnalisme » de l’armée malienne. Cette critique, relayée par l’analyste Mathieu Olivier, n’est pas nouvelle.
Selon lui, les mercenaires russes ont toujours manifesté une certaine distance, voire du mépris, envers leurs partenaires maliens, une attitude qui devient de plus en plus difficile à tolérer pour les autorités maliennes. L’annulation d’une opération conjointe récente dans la région de Tin-Zaouâtène a alimenté les spéculations sur une possible rupture.
Cette opération, qui devait cibler les rebelles du CSP-DPA, a été abandonnée en cours de route, le convoi faisant demi-tour.
Même si les soldats maliens ont pu récupérer les corps de leurs camarades tombés lors d’une attaque antérieure, cette décision inattendue a soulevé des questions sur l’avenir de cette collaboration militaire.
Malgré la disparition de leur leader, Evgueni Prigojine, le groupe Wagner continue de maintenir sa présence au Mali, tirant parti des bonnes relations diplomatiques entre Bamako et Moscou. Cependant, les récents événements montrent que cette coopération est loin d’être sans heurts.
Bien que Wagner ait contribué par le passé à des victoires importantes, comme la reprise de Kidal, l’avenir de cette alliance semble désormais incertain.
De nombreux observateurs pointent du doigt les relations tendues entre la Russie et deux pays de l’AES dont le Mali et le Burkina Faso.