AES : après avoir chassé la France, ce pays membre se lance dans l’exploitation du cuivre

AES France Niger cuivre

Crédits photo : OHADA / DR

La France va se mordre les doigts après sa rupture avec le Niger : le pays membre de l’AES vient de faire une annonce qui aurait pu faire gagner des milliards à l’hexagone ; l’exploitation du cuivre.

En effet, le Niger, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), après sa rupture avec la France, vient d’annoncer le lancement de l’exploitation industrielle du cuivre dans sa région septentrionale.

Loin de la France, le Niger, membre de l’AES, préfère une compagnie nationale pour son cuivre

Le gouvernement vient en effet d’accorder un permis d’extraction à la Compagnie Minière de l’Aïr (Cominair SA), une société nationale, pour exploiter les gisements de Tabelot et Dabaga dans la région d’Agadez.

Avec une production annuelle prévue de 2 700 tonnes sur une décennie, cette initiative devrait générer 300 emplois directs et rapporter environ 6 millions d’euros de redevances à l’État nigérien.

Cette décision s’accompagne de l’octroi d’un permis d’exploitation d’uranium à la Compagnie Minière de Recherche et d’Exploitation (Comirex SA), autre société nationale, dans la commune de Dannet.

Ces deux entreprises, détenues majoritairement par des capitaux nigériens avec des participations étatiques respectives de 25% et 40%, incarnent la nouvelle politique souverainiste du régime militaire en matière de ressources naturelles.

Ce virage stratégique intervient dans un contexte de rupture avec les intérêts français, notamment marqué par le retrait du permis d’exploitation du gisement d’Imouraren au groupe Orano, dont les réserves sont estimées à 200 000 tonnes d’uranium.

Le conflit, qui a conduit à deux procédures d’arbitrage international, illustre la détermination du Niger à reprendre le contrôle de ses ressources naturelles.

Une position renforcée par la récente déclaration du ministre de la Justice, Alio Daouda, excluant tout futur contrat minier prévoyant un arbitrage hors du territoire national.

Cette réorientation de la politique minière nigérienne, qui comprend déjà l’exploitation de l’or et du pétrole, représente une perte significative pour les intérêts français dans la région.

Elle témoigne également de la volonté des États membres de l’AES de redéfinir leurs relations économiques internationales, privilégiant désormais une approche favorisant la souveraineté nationale sur leurs ressources naturelles.

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