AES, Afrique de l’Ouest… la France annonce ne plus…

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Crédits photo : Création L-Frii Media

Alliance des États du Sahel (AES), État Islamique frappant en Afrique de l’Ouest ; la France annonce son retrait définitif des questions d’ordre sécuritaires dans la région.

Thani Mohamed-Soilihi, ministre délégué chargé des relations avec les pays francophones, a été clair sur la question ce vendredi 25 juillet 2025. Pour lui, l’insécurité dans la région « ne concerne plus » Paris.

Il faut savoir que cette sortie intervient quelques jours seulement après la fermeture et la remise de la dernière grande base militaire française dans la zone, plus précisément au Sénégal.

« Je suis désolé de le dire, mais cela ne nous concerne plus », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse téléphonique depuis l’Afrique du Sud. Il participait aux discussions du G20 sur le développement mondial quand il a répondu à cette question de Reuters sur les risques liés au retrait militaire français.

Avant l’AES, une position de la France différente en Afrique de l’Ouest

Il faut savoir que pendant des décennies, la France intervenait militairement dans la région d’Afrique de l’Ouest. Ses forces armés ont souvent été déployées pour maintenir la stabilité dans ses anciennes colonies.

Elles y combattaient les groupes jihadistes, arrêtaient les criminels armés et sauvaient parfois des présidents menacés par des rébellions. Paradoxalement, elle soutenait aussi certains coups d’État par le passé.

Et tout a changé avec un nouveau vent qui a soufflé au Sahel depuis 2022. En effet, à la suite de coups d’État au Burkina Faso, au Mali et au Niger, Paris a perdu sa place de choix.

Les nouveaux dirigeants ont clairement annoncé leur volonté de s’éloigner de la France. Ils accusent leur ancien colonisateur d’ingérence et de néocolonialisme. Par conséquent, ils ont demandé le départ des troupes françaises de leurs territoires.

C’est ainsi que Paris a du progressivement démantelé sa présence militaire dans la région. Les soldats français ont donc quitté le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui forment aujourd’hui l’Alliance des États du Sahel (AES).

Coup de nez à Paris, les pays de l’AES se sont tournés vers un pays difficilement accepté par l’hexagone : la Russie.

Par la suite, en novembre 2024, le Tchad a suivi le pas. Ndjamena a également rompu ses liens sécuritaires avec la France. Ce pays était pourtant un point de chute de Paris après avoir chassé hors des pays voisins. Son retrait a fini par affaiblir encore plus considérablement la stratégie française dans la région. Et en juillet 2025, l’hexagone a aussi quitté définitivement le Sénégal.

De nouveaux partenariats, des approches différentes

Si la France semble avoir bel et bien rompu militairement avec certains pays d’Afrique de l’Ouest, elle n’a pas totalement le chapitre de la région. Paris veut en effet écrire une nouvelle histoire avec les nations qui souhaitent continuer à coopérer.

Le ministre français a en effet précisé les nouvelles orientations de son pays.

« Nous continuons à traiter avec les pays qui le souhaitent », a-t-il expliqué. Néanmoins, il a ajouté une condition claire : « la France ne pourra pas répondre aux problèmes de sécurité des pays avec lesquels il n’y a plus de relation. »

Paris recherche donc « d’autres moyens de maintenir des liens qui ne sont pas nécessairement militaires. »

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