Activité économique au sein de l’UEMOA : le Bénin de Patrice Talon frappe un gros coup

Activité économique au sein de l’UEMOA : le Bénin de Patrice Talon frappé un gros coup

Crédit Photo : DR

Le Bénin de Patrice Talon vient de frapper un gros coup en ce qui concerne l’activité économique au sein de L’UEMOA.

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a tenu le mercredi, 25 juin 2025, dans ses locaux à Cotonou, la deuxième réunion trimestrielle de concertation entre le Directeur National et les Directeurs Généraux des établissements de crédit du Bénin, au titre de l’année 2025.

Cette rencontre a permis d’aborder des questions clés liées à la conjoncture économique nationale et régionale, à la situation du secteur bancaire, à la campagne cotonnière en cours, ainsi qu’au rapatriement des recettes d’exportation.

Les échanges ont d’abord porté sur les dernières évolutions de l’activité économique au sein de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) et du Bénin.

Il en ressort que, malgré un environnement international encore marqué par des tensions géopolitiques et commerciales, la croissance économique reste robuste dans la sous-région.

Le PIB de l’UEMOA a enregistré une hausse de 7,1 % au premier trimestre 2025, tandis que l’inflation a poursuivi sa tendance baissière pour atteindre 2,3 %.

Au niveau national, le Bénin a connu une croissance de 6,6 % au premier trimestre, avec des prévisions optimistes de 7,5 % pour l’ensemble de l’année.

L’inflation, maîtrisée, est ressortie à 1,2 % en avril 2025, en partie grâce aux efforts conjoints de l’État et de la BCEAO. Le Directeur National de la BCEAO, Emmanuel ASSILAMEHOO a précisé que, dans ce contexte favorable, le Comité de Politique Monétaire de la BCEAO a décidé, le 4 juin 2025, de baisser de 25 points de base ses taux directeurs, en vigueur depuis le 16 juin 2025. Le principal taux est désormais de 3,25 %, et le guichet de prêt marginal passe à 5,25 %.

Cette politique monétaire a permis de soutenir un secteur bancaire béninois en pleine expansion. Au 31 mars 2025, le total bilan des banques s’établissait à 7.139,6 milliards de FCFA, en hausse de 2,5 % par rapport à fin 2024.

L’encours des crédits nets a, lui, progressé de 4,3 % ; ce qui témoigne du dynamisme du crédit à l’économie. Il faut noter que la qualité du portefeuille bancaire s’améliore également, avec une baisse du taux brut de dégradation à 3,65 % contre 4,0 % fin décembre 2024.

Malgré ces performances globalement positives, le Directeur National de la BECAO et Directeurs Généraux des établissements de crédit ont mis en lumière certaines vulnérabilités.

La liquidité du secteur bancaire, bien qu’en conformité avec les normes (109,5 % contre un minimum requis de 75 %), demeure fragile en raison d’un déficit structurel de trésorerie. Celui-ci est attribué à un déséquilibre croissant entre les emplois et les ressources bancaires, aggravé par un recours aux ressources à court terme pour financer des emplois à long terme.

Les banques ont été appelées à renforcer leurs fonds propres et à améliorer leur gestion actif-passif, afin d’assurer un équilibre durable.

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