L’affaire de sabotage des Nord Stream continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Selon le journaliste Seymour Hersh, l’hypothèse d’une piste ukrainienne dans l’explosion des Nord Stream, relayée par plusieurs médias occidentaux, vise à détourner l’attention de son enquête désignant Washington comme commanditaire.
Il a aussi mis en valeur le non-sens de cette piste, les Ukrainiens n’ayant pas de moyens de réaliser un tel acte.
Les États-Unis tentent de passer sous silence l’enquête qui les désigne comme responsables de la destruction des gazoducs Nord Stream, a déclaré le journaliste américain Seymour Hersh, auteur de la révélation, à la chaîne chinoise CGTN.
C’est pour cette raison qu’un mois après la parution de l’article, le New York Times a affirmé que, d’après les renseignements américains, le sabotage avait été perpétré par « un groupe pro-ukrainien ».
Sans pour autant préciser la composition de ce groupe ou ses chefs.
« Ils [le gouvernement des États-Unis, ndlr] essaient de détourner l’attention de l’histoire que j’ai écrite et qui comprend d’énormes détails.
J’ai décrit un processus qui avait commencé avant Noël 2021. Il impliquait le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan de la Maison-Blanche et le Président. Ils ont eu une série de réunions dans une salle secrète de la Maison-Blanche.
Ils ont donné des indices, je connais le nom de la salle », a indiqué le journaliste, lauréat du prix Pulitzer.
Selon ses dires, l’administration Biden hésitait entre les sanctions et une bombe. Elle a opté pour la seconde option pour couper ce pipeline fournissant du gaz bon marché à l’Allemagne.