En Afrique du Nord, les relations de défense entre l’Égypte et la France ont franchi un cap décisif ces dernières années, à travers la signature d’accords militaires d’envergure.
Ces accords renforcent la puissance de feu égyptienne et favorisent le transfert de technologies sensibles dans le secteur de l’armement.
Accords militaires en Afrique du Nord : grâce à la France, l’Égypte obtient des armements inaccessibles
Le premier axe des accords militaires avec la France concerne la fourniture de systèmes d’armement avancés aux forces armées égyptiennes.
Des équipements qui étaient longtemps inaccessibles à l’Égypte ont désormais été livrés. On peut citer les missiles de croisière Storm Shadow capables d’atteindre des cibles à 300 kilomètres.
Par ailleurs, il y a les missiles de combat aérien BVR (Beyond Visual Range), des bombes guidées AASM Hammer, ainsi que des missiles antinavires Exocet. Enfin, il y a les missiles sol-air de nouvelle génération comme les MICA NG, MICA classiques et Aster 15/30.
Ces derniers ont été intégrés aux unités navales égyptiennes, renforçant considérablement la capacité de défense du pays sur tous les fronts.
Gowind, MICA, satellites : l’Égypte fabrique désormais ses armes avec la France
Deuxième pilier de cette coopération : la fabrication conjointe dans le domaine des industries de défense.
Ce partenariat se manifeste notamment à travers la Société Arabe Internationale d’Optique, détenue à 51 % par l’Organisation des Projets de Service National des Forces Armées et à 49 % par le groupe français Thales. Ensemble, ils produisent des systèmes optiques et électroniques de pointe.
Une autre entité, Thales & Benha Electronic Industries, a vu le jour pour développer localement des équipements de communication militaire et des systèmes satellitaires.
Par ailleurs, Thales et le ministère égyptien de la Production militaire travaillent de concert au développement de systèmes de défense aérienne.
Dans le domaine naval, la coopération s’est traduite par le transfert de technologie pour la production locale des corvettes françaises Gowind.
L’entreprise Alexandria Shipyard a ainsi été relancée avec succès, réussissant à construire trois corvettes en un temps record, marquant une étape clé vers l’autonomie industrielle égyptienne dans le secteur maritime de défense.
Rafale et Falcon : des pièces désormais fabriquées en Égypte
Enfin, l’Égypte a intégré la chaîne d’approvisionnement mondiale de Dassault Aviation.
Des usines relevant de l’Organisation Arabe pour l’Industrialisation produisent désormais des pièces pour les jets privés Falcon et l’avion de combat Rafale.
Dans cette dynamique, Dassault a également contribué à la création d’une école de technologie de fabrication aéronautique à Helwan, tandis que Thales a établi la Thales Training Academy, dédiée à la formation de techniciens et d’ingénieurs spécialisés dans les technologies de défense de dernière génération.
Ces accords militaires, à la croisée de la souveraineté et de la coopération industrielle, font de l’Égypte un partenaire stratégique de la France et un acteur régional incontournable dans le domaine de la défense moderne.