En ce qui concerne l’abandon du FCFA, le Sénégal vient de prendre à contre pied le Mali, le Burkina Faso et le Niger en faisant une déclaration qui a surpris de nombreux internautes.
Malgré les critiques acerbes du premier ministre du Sénégal sur le FCFA, celui-ci calme le jeu en envoyant un message à peine voilé au Niger, au Burkina Faso et au Mali.
« Le seul facteur qui nous lie à l’Europe, c’est la monnaie », a soutenu le chef de l’exécutif. Il a cependant souligné qu' »un pays ne peut tout raser d’un coup » et a prôné un changement réfléchi.
« Soit la monnaie évolue, soit nous prendrons nos responsabilités », a-t-il assuré.
Cette déclaration fait écho à celle du Président sénégalais qui avait présenté début avril des options pour rompre avec le franc CFA, parmi lesquelles la création d’une devise nationale.
Bassirou Diomaye Faye a lui aussi admis que la transition ne pouvait pas être réalisée rapidement comme le préconise Bamako, Ouagadougou et Niamey.
Ce discours d’Ousmane Sonko marque une nouvelle étape dans la stratégie de « décolonisation économique » prônée par le Premier ministre et réaffirme sa volonté d’ancrer la souveraineté comme pilier central de l’action gouvernementale.
Par le passé, Ousmane Sonko avait déjà critiqué le système monétaire actuel, qui contraint les économies africaines à limiter leur activité interne.
« Les banques centrales ont perdu toute initiative de change pour maintenir ce taux de réserve, ce qui comprime nos économies, » a-t-il expliqué. Il a proposé de « restituer à la monnaie ses fonctions de régulateur et de financement de l’économie », en appelant à une sortie prudente de ce système exsangue.