8200 milliards ; l’Algérie, le Nigeria et le Niger s’allient pour accélérer ce gigantesque projet

l'Algérie, le Nigeria et le Niger

Crédits photo : Tunisie Numérique / DR

L’Algérie, le Nigeria et le Niger viennent de s’allier pour mettre en place ce gigantesque projet qu’est le gazoduc transsaharien (TSGP).

Concrètement, les trois pays ont procédé à la signature de trois accords majeurs à Alger pour accélerer la concrétisation du gazoduc transsaharien (TSGP).

L’infrastructure de 4200 kilomètres, évaluée à 13 milliards de dollars (8200 milliards de francs CFA), vise à transporter annuellement 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel nigérian vers l’Europe, en traversant le Niger et l’Algérie.

La réunion ministérielle du comité de pilotage a permis la signature d’un contrat de mise à jour de l’étude de faisabilité, d’un contrat de compensation et d’un accord de non-divulgation de données entre les sociétés énergétiques nationales des trois pays.

Ces documents définissent le cadre opérationnel et juridique nécessaire à l’avancement du projet.

Le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, son homologue nigérian Ekperikpe Ekpo et le ministre nigérien du Pétrole, Sahabi Oumarou, ont formalisé ces engagements en présence du ministre nigérien de l’Hydraulique, Maizama Abdoulaye.

Les compagnies nationales des hydrocarbures, avec Sonatrach pour l’Algérie en chef de file, assument la responsabilité technique de l’exécution.

Pourquoi autant d’effort de l’Algérie, du Niger et du Nigeria ?

Le TSGP représente un enjeu géopolitique considérable.

Pour l’Europe, il offre une nouvelle source d’approvisionnement en gaz naturel, diversifiant ses options énergétiques.

Pour les pays africains concernés, le projet promet des retombées économiques substantielles et renforce leur position stratégique dans le marché mondial de l’énergie.

Par ailleurs, l’initiative s’inscrit dans la continuité du mémorandum d’entente signé en juillet 2022 à Alger.

Elle illustre l’émergence d’une coopération sud-sud ambitieuse, capable de mobiliser des investissements massifs pour des projets d’infrastructure transcontinentaux.

Le gazoduc transsaharien incarne ainsi une nouvelle dynamique de développement en Afrique, où la maîtrise des ressources énergétiques devient un levier de transformation économique et d’influence internationale.

La réussite de ce projet pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives de coopération régionale sur le continent.

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