525 milliards : voici combien ce pays d’Afrique a dépensé pour…

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Crédit Photo : DR

Chaque année, un pays en Afrique débourse des centaines de milliards pour importer les céréales nécessaires à sa consommation nationale. En 2022, la facture a atteint un niveau record de 525 milliards de francs CFA pour le Cameroun, selon les statistiques officielles.

Un montant pharaonique qui souligne l’immense défi alimentaire auquel ce pays d’Afrique centrale est confronté. La plus grosse part de ces dépenses extérieures concerne le riz, céréale reine de l’alimentation camerounaise.

Pas moins de 264 milliards ont été déboursés rien que pour importer ce produit de base en 2022, soit 5,4% de plus qu’un an auparavant.

L’Inde et la Thaïlande trustent près de 9 importations sur 10, absorbant l’essentiel des devises dédiées aux achats de riz sur les marchés mondiaux.

Autre poste de dépenses considérable : les importations de blé qui ont coûté 260,7 milliards l’an dernier.

La France est devenue le premier fournisseur du Cameroun avec 30% des parts de marché, devançant l’Argentine.

La Russie, numéro un en 2021, a vu ses exportations vers ce pays africain chuter sous l’effet des conséquences économiques du conflit ukrainien.

Au total, ce sont donc plus d’un demi-milliard de francs CFA qui ont été consacrés par les autorités camerounaises aux importations de céréales en 2022.

Une somme colossale équivalant à plus de la moitié du coût de construction du barrage de Nachtigal, l’un des plus grands projets d’infrastructure du pays.

Pourquoi autant de milliards investis dans l’importation par ce pays d’Afrique

Derrière ces chiffres astronomiques se cache l’incapacité criante du Cameroun à produire suffisamment sur son propre sol pour nourrir sa population grandissante.

Les rendements agricoles demeurent trop faibles, entravés par le manque d’équipements, d’intrants, d’infrastructures et de capacités techniques.

Face à cette dépendance alimentaire coûteuse vis-à-vis des marchés extérieurs, le gouvernement camerounais cherche à donner un nouveau souffle à l’agriculture nationale, en particulier dans le secteur céréalier.

Mais il faudra des investissements massifs pour y parvenir et permettre au pays de gagner en souveraineté alimentaire, de réduire sa facture d’importations et de préserver ses réserves de devises.

Le chemin à parcourir est encore long. Mais l’enjeu est crucial pour assurer la sécurité nutritionnelle des Camerounais et le développement économique du pays.

Enrayer la dépendance aux importations massives de céréales, c’est l’un des grands défis à relever dans les années à venir pour consolider la résilience alimentaire de ce pays d’Afrique centrale.

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