Loin de la France, avec qui le Niger, pays membre de l’AES a rompu, va recevoir 52 milliards de francs CFA.
D’où proviennent ces fonds ? Concrètement, le Niger a réalisé un emprunt remarquable sur le marché des titres publics de l’UMOA, levant 52,13 milliards de francs CFA.
Mieux encore, le pays a gagné bien plus qu’il n’avait demandé puisqu’il avait comme objectif de départ 50 milliards de francs CFA.
Cette opération financière combine un Bon assimilable du Trésor (BAT) à 364 jours et une Obligation assimilable du Trésor (OAT) à 3 ans.
L’opération présente des caractéristiques financières significatives.
Et pour cause, elle a un taux de couverture de 104,26%, avec 48,06 milliards FCFA pour le BAT à un taux marginal de 9,5% et un rendement moyen de 10,22%, et 4,06 milliards FCFA pour l’OAT avec un rendement moyen de 9,85%.
La participation des investisseurs s’est par ailleurs concentrée sur cinq pays de l’UMOA.
La répartition est la suivante : la Côte d’Ivoire (24,03 milliards), le Niger (19,52 milliards), le Sénégal (4,3 milliards), le Burkina Faso (4,2 milliards) et le Bénin (0,02 million).
Le Trésor public nigérien a fait le choix stratégique de retenir la totalité des soumissions proposées.
Cette réussite financière témoigne de la confiance des investisseurs régionaux dans la capacité économique du Niger et sa stratégie de développement, loin de son ancien allié qu’est la France.