50 hectares de cannabis partis en fumées ; ce pays d’Afrique frappe fort

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Crédits photo : Agence de Presse Sénégalaise / DR

Au Sénégal, l’armée vient de mener une opération coup de poing contre la culture du cannabis.

Concrètement, plus de cinquante hectares de champs de cannabis ont été détruits par l’armée nationale dans la région de Sindian, département de Bignona.

L’intervention a été estimée à une valeur de plus de deux milliards de francs CFA. Cette importante somme montre l’impact de l’opération sur le trafic de stupéfiants au Sénégal.

L’opération a été conduite par le bataillon de commandos avec l’appui d’unités spécialisées. Il s’inscrit dans une stratégie plus large. Celle-ci vise à endiguer la prolifération du cannabis dans la région.

Et pour cause, les villages de Dieye, Djiondji et Massaran, ont longtemps été considérés comme l’épicentre de cette culture illicite. C’est la raison pour laquelle, ils ont été particulièrement ciblés.

Qui plus, l’action musclée dont il est question révèle l’ampleur du phénomène et ses ramifications profondes dans l’économie locale.

Au-delà de la simple destruction des cultures, cette intervention de l’armée sénégalaise poursuit des multiples objectifs.

D’une part, elle vise à neutraliser les éléments armés, à interpeller les trafiquants. D’autre part, elle veut restituer aux populations locales leurs terres spoliées.

L’enjeu est donc de taille : briser un cycle économique criminel qui a progressivement supplanté les activités agricoles traditionnelles, attirant de nombreux jeunes au détriment de leur scolarité.

Pour rappel, la problématique du cannabis en Casamance s’inscrit dans un contexte historique complexe.

Cette région, théâtre d’un des plus anciens conflits d’Afrique, a vu son économie dévastée par des années d’instabilité. Le trafic de stupéfiants s’est ainsi imposé comme une alternative lucrative, mais aux conséquences sociales et environnementales désastreuses.

L’action de l’armée sénégalaise intervient dans un moment charnière.

Après des décennies de conflit, la Casamance connaît une accalmie relative, marquée par le retour progressif des personnes déplacées et la reddition de nombreux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Dans ce contexte, la lutte contre le cannabis apparaît comme un élément clé de la stabilisation et du développement durable de la région.