5 818 milliards en un an ; les États-Unis rendent riches ces pays africains

Afrique Corée du Sud

Crédits photo : Pexel / Joris Geens

Dans le ballet commercial qui lie les États-Unis aux pays africains, certains États émergent plus riches. Ils sortent comme les grands gagnants d’un système de préférences commerciales qui continue de façonner les échanges transatlantiques.

Le programme AGOA (African Growth and Opportunity Act), véritable pierre angulaire de cette relation, a généré en 2023 des importations américaines s’élevant à 9,7 milliards de dollars, soit environ 5 818 milliards de francs CFA, selon le dernier rapport du Bureau de la représentante au Commerce des États-Unis.

Les pays africains qui ressortent riches de la coopération avec les États-Unis

Le Nigeria et l’Afrique du Sud se distinguent comme les principaux bénéficiaires de cette manne financière.

Le géant ouest-africain, fort de ses ressources pétrolières, a vu ses exportations vers les États-Unis atteindre 3,8 milliards de dollars.

L’Afrique du Sud, quant à elle, affirme sa diversité économique avec 3,6 milliards de dollars d’exportations, allant des véhicules de tourisme aux produits chimiques en passant par les agrumes.

Le Kenya, le Ghana, Madagascar et l’Angola complètent ce tableau des nations africaines tirant le meilleur parti de l’AGOA, avec des exportations oscillant entre 260 et 510 millions de dollars.

Cette dynamique commerciale, bien que en légère baisse par rapport à 2022, témoigne de la robustesse des liens économiques entre les États-Unis et le continent africain.

Le pétrole brut demeure le produit phare de ces échanges, représentant près de la moitié des importations américaines sous l’égide de l’AGOA.

Cependant, les secteurs du textile-habillement et de l’agriculture gagnent du terrain, illustrant une diversification progressive des exportations africaines.

Alors que l’échéance de 2025 approche pour l’AGOA, le débat s’intensifie sur son avenir.

Entre les appels à une prolongation sans changement et les voix plaidant pour une révision en profondeur, l’enjeu est de taille pour ces pays africains dont l’économie s’est structurée autour de cet accès privilégié au marché américain.