47 % des exportations : la France se serait-elle rabattue sur ce pays d’Afrique pour l’achat de gaz liquéfié ?

Afrique France

Crédit Photo : Marina Leonova

Aux confins de l’Europe, un pays d’Afrique semble avoir trouvé la bonne poire pour vendre son gaz, comme le montre la France.

En effet, c’est un véritable torrent énergétique venu tout droit des entrailles du Cameroun pour abreuver l’appétit fossile de l’Hexagone.

En 2023, la France est définitivement devenue le nouvel eldorado gazier des réserves camerounaises.

Les chiffres le confirment : 304,2 milliards de francs CFA, soit près de 464 millions d’euros. C’est le montant astronomique que la France a déboursé rien que sur le premier semestre de 2023 pour se gorger de ce précieux Or Bleu made in Cameroun.

Mieux encore, sur les exportations camerounaises vers la France, 47 % sont constitués de gaz naturel liquéfié.

Un afflux sans précédent depuis que les vannes du gaz russe se sont fermées en 2022. Privée de son commissariat énergétique traditionnel, la Grande Nation s’est résolue à faire les yeux doux au petit poucet camerounais.

Une nouvelle dépendance aux effluves d’un pays qui pèse désormais 12,3% de son marché d’importation.

Un lien ombilical qui court jusqu’aux bouches béantes de la plateforme pétrolière Hilli Episeyo. Installé au large de Kribi en 2018, ce mastodonte flottant des mers concentre une grande partie de la manne énergétique camerounaise exportée.

Chaque année, ce sont entre 1,2 et 1,6 million de tonnes de gaz naturel liquéfié qui en surgissent, prêtes à embarquer vers les eldorados énergétiques.

Son opérateur n’est autre que l’avisé Perenco, fleuron français de l’or bleu, qui a su mettre un pied dans cette exploitation. Un investisseur avisé qui engrange aujourd’hui les bénéfices de ce déferlement gazier vers l’Hexagone.

Dépassant dorénavant l’Inde et la Chine, deux mastodontes énergétiques pourtant bien ancrés au Cameroun, la France apparaît comme le nouveau marché de choix de cette ressource vitale.

Un statut qui masque mal la détresse d’un géant français orphelin de son principal fournisseur russe.

Qu’importe, les millions d’euros continueront d’affluer vers Yaoundé en 2024. Une nouvelle dépendance ventre à présent le flot énergétique camerounais vers les rivages hexagonaux.

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