La justice sud-coréenne a confirmé jeudi 11 décembre 2025 la condamnation à 47 ans de prison d’un homme à la tête d’un réseau de chantage à la vidéo intime en ligne.
Entre mai 2019 et février 2020, Cho Ju-bin dirigeait un groupe qui faisait chanter des femmes et des filles, dont des mineures, pour qu’elles filment et envoient des contenus à caractère sexuel. Il les partageait ensuite illégalement dans des salons de discussion payants sur la messagerie Telegram.
Ces faits avaient indigné une large part du pays, dénonçant un laxisme des autorités concernant le partage de contenus sexuels en ligne, très répandu.
De nombreuses femmes avaient manifesté contre l’usage endémique de caméras cachées dans les toilettes, écoles et autres lieux pour les filmer à leur insu.
Pour cette affaire, M. Cho avait d’abord été condamné à 40 ans de prison en 2020, une peine alourdie en appel à 42 ans et quatre mois.
En parallèle, Cho Ju-bin a été reconnu coupable d’avoir violé une mineure et produit du contenu à caractère sexuel sans le consentement de la victime entre janvier et novembre 2019.
Il a été condamné à cinq ans de prison pour ces faits au début de l’année. Cette peine a été confirmée jeudi par la Cour suprême, rejetant l’appel de Cho qui écope de 47 ans de prison au total.
Les affaires de partage de contenus sexuels sans le consentement des victimes sont répandues dans le pays.
En 2019, la star de K-Pop Goo Hara s’est suicidée après avoir été victime de menaces de « revenge porn », c’est-à-dire de diffusion de vidéos intimes, de la part d’un ex-petit ami.
Un autre chanteur K-Pop, Jung Joon-young, a été condamné à cinq ans de prison pour viol et diffusion de vidéos à caractère sexuel, filmées sans l’accord des femmes concernées.
Avec AFP