Nairobi croule sous le poids des dettes qui ont atteint un nouveau record de 76,83 milliards de dollars (plus de 46 000 milliards de francs CFA) en 2023.
Cette situation s’annonce préoccupante pour la première économie d’Afrique de l’Est. Néanmoins, cela s’explique assez facilement.
En effet, plusieurs facteurs, dont les décaissements des prêts extérieurs, les fluctuations des taux de change et la hausse de la dette intérieure.
En un an, la dette publique kenyane a augmenté de 13,3 milliards de dollars, une croissance exponentielle qui met en lumière la fragilité de la situation financière du pays.
Cette augmentation est principalement due aux décaissements des prêts extérieurs, qui ont atteint 1,62 milliard de dollars en 2023.
Les fluctuations des taux de change ont également joué un rôle, contribuant à renchérir le coût de la dette extérieure.
Le payement des milliards de dettes, un impératif pour le gouvernement
Le gouvernement de William Ruto, soucieux de limiter l’endettement extérieur du pays, s’est orienté vers les emprunts domestiques et les prêts concessionnels.
Cette stratégie contraste avec celle de son prédécesseur, Uhuru Kenyatta. Ce dernier privilégiait plutôt les emprunts sur les marchés internationaux.
Malgré ces efforts, la dette extérieure kenyane reste conséquente, représentant 54,7% de la dette publique brute contre 45,3% pour la dette intérieure.
Cette situation fragilise l’économie du pays et limite ses marges de manœuvre en matière d’investissement et de développement.
Le gouvernement kenyan est conscient de la gravité de la situation et s’est engagé à réduire son endettement.
Des mesures d’austérité et de rationalisation des dépenses publiques ont été mises en place.
Le pays s’efforce également de diversifier ses sources de financement et de mobiliser davantage de recettes fiscales.
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