45 milliards par an : voici combien va perdre la CEDEAO avec le retrait du Mali, du Niger et du Burkina

Afrique de l'Ouest : la CEDEAO prend ses responsabilités, plus de 220 milliards de FCFA pour..., le Mali, le Niger et le Burkina Faso vont-ils...

Crédit Photo : Collage L-Frii

Suite à la décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de quitter l’organisation régionale, la CEDEAO va voir ses finances amputées de 45 milliards FCFA chaque année, selon les informations relayées par Sputnik Africa.

Un impact financier conséquent détaillé par le ministre burkinabè de l’Economie, Aboubakar Nacanabo.

C’est un véritable manque à gagner qui se profile pour la CEDEAO. Le départ groupé de trois pays membres (le Mali, le Niger et le Burkina Faso) va engendrer des pertes sèches de 45 milliards de francs CFA par an en prélèvements communautaires.

Un montant révélé par Aboubakar Nacanabo, ministre de l’Economie et des Finances du Burkina, dans une interview accordée ce dimanche à l’agence de presse burkinabè AIB.

Outre cette baisse annuelle de recettes, estimée à près de  45 milliards l’année, la CEDEAO va également pâtir d’un affaiblissement politique avec la défection de trois pays membres importants.

« L’organisation va aussi être impactée parce que passer de 15 à 12 pays, ça fait forcément un manque à gagner », estime le ministre Nacanabo.

Sanctions controversées de la CEDEAO impactant à coup de milliards les pays du Sahel

Ces départs sont la conséquence des relations exécrables entre la CEDEAO et cette frange contestataire incarnée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Ces pays reprochent notamment à l’organisation sous-régionale son inféodation à des puissances étrangères comme la France, ainsi que ses sanctions jugées injustes et contre-productives.

Des mesures punitives qui ont visé le Mali à plusieurs reprises depuis le coup d’Etat, avec embargo et fermeture des frontières. Des sanctions controversées qui ont finalement poussé Bamako à claquer la porte de l’organisation, rapidement suivi par Ouagadougou et Niamey.

Ce retrait commun sonne comme un camouflet infligé à la CEDEAO. D’autant que d’autres pays pourraient être tentés de quitter le navire si l’organisation ne se remet pas en question.

Outre un impact politique et économique, c’est aussi son autorité et sa crédibilité régionale qui sont écornées.

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